N° 1369 du Canard Enchaîné – 18 Décembre 1946
N° 1369 du Canard Enchaîné – 18 Décembre 1946
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Dans l’article intitulé « Le triomphe du bon sens » de R. Tréno, publié le 18 décembre 1946 dans Le Canard Enchaîné, l’auteur emploie une forte dose d’ironie pour critiquer les incohérences et les absurdités du paysage politique français de l’époque.
Tréno commence par affirmer que, en France, le bon sens et la logique finissent toujours par triompher, mais il inverse immédiatement cette idée en montrant des exemples concrets de la manière dont les choses se passent réellement. Il souligne que, bien que les socialistes aient perdu aux élections, ce sont eux qui se retrouvent avec les portefeuilles ministériels, une situation qu’ils n’avaient même pas cherchée.
L’auteur se moque des alliances politiques fluctuantes, où les partis qui semblaient autrefois inconciliables finissent par s’associer, tandis que ceux qui devraient être alliés s’opposent. Par exemple, il mentionne le M.R.P. (Mouvement Républicain Populaire) qui, après avoir longuement assuré qu’il n’avait rien de commun avec le P.R.L. (Parti Républicain de la Liberté), refuse maintenant d’entrer au gouvernement en raison de la présence de ce même parti.
Tréno évoque également le comportement contradictoire de Maurice Schumann, membre éminent du M.R.P., qui après avoir pressé pour la formation rapide d’un gouvernement, vote pour Léon Blum comme président, pour ensuite refuser de collaborer avec lui. De même, il souligne l’incohérence entre les alliances locales et nationales, citant les élections municipales de Marseille où les gauches se sont unies avec les communistes, tandis qu’à Paris, une telle alliance est impensable.
L’article se termine par une prévision sarcastique : après le 17 janvier, un gouvernement quadripartite sera formé, mais sans les communistes, ou peut-être sans le P.R.L., ou peut-être sans le M.R.P., démontrant l’imprévisibilité et la confusion des alliances politiques. Tréno conclut en affirmant que, bien que la IVe République ait été censée éliminer les « combines » de la IIIe République, elle les a simplement remplacées par une « camisole de force », symbolisant l’inefficacité et l’absurdité des arrangements politiques de l’époque.
Ainsi, par son ton mordant et son humour, Tréno critique la situation politique chaotique et l’incapacité des leaders à former un gouvernement stable et cohérent, mettant en lumière les contradictions et les jeux de pouvoir qui caractérisaient cette période.
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