N° 1415 du Canard Enchaîné – 3 Décembre 1947
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L’article de R. Tréno intitulé « Défense d’avoir faim jusqu’au 1er mars 1948 – En tout cas, le ‘Canard’ est bien décidé à ne pas exciter les grévistes ! » publié dans *Le Canard Enchaîné* le 3 décembre 1947, est une satire cinglante de la situation socio-économique en France après la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement des récentes mesures gouvernementales et de la loi Schuman-Moch.
L’auteur commence en évoquant cette loi, qui visait à réprimer les incitations à la grève, en soulignant avec ironie qu’au * »Canard »*, on a bien compris le message du gouvernement. L’auteur dénonce ainsi les restrictions imposées à la liberté d’expression et la criminalisation des mouvements de protestation ouvriers. Le ton ironique est immédiatement évident lorsqu’il mentionne que * »jouer au petit soldat »* est désormais une option pour certains, soulignant le caractère militaire et autoritaire des mesures.
R. Tréno utilise l’exagération pour souligner l’absurdité des conditions imposées aux travailleurs. Il propose des revendications farfelues comme la * »semaine de 72 heures »* et la * »retraite des vieux à 110 ans »* pour montrer le décalage entre les attentes des travailleurs et les propositions irréalistes ou dérisoires du gouvernement. Cette hyperbole met en lumière la frustration et le désespoir des travailleurs face à des politiques insensibles à leurs besoins.
L’auteur réfute sarcastiquement des faits économiques graves en les présentant comme des fausses nouvelles, pour démontrer l’absurdité des politiques du gouvernement. Il nie ironiquement l’augmentation des prix des produits de première nécessité, malgré des preuves évidentes du contraire, et se moque de l’idée que les augmentations de prix pourraient être ignorées ou dissimulées.
R. Tréno se moque également de la prétendue satisfaction des classes laborieuses, en décrivant des scènes où les ménagères et les ouvriers seraient soi-disant heureux et insouciants malgré les privations. Il décrit de manière sarcastique des files d’attente devant les boulangeries et des repas ouvriers luxueux, contrastant fortement avec la réalité de la pauvreté et de la pénurie.
En conclusion, l’article est une critique acerbe et humoristique des politiques gouvernementales et de la situation socio-économique de l’époque. R. Tréno utilise l’ironie, l’exagération et la satire pour dénoncer les injustices et les absurdités des mesures en place, tout en soulignant l’impact négatif sur les travailleurs et les classes populaires.
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