N° 1419 du Canard Enchaîné – 31 Décembre 1947
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Dans son article « FACE AUX SÉPARATISTES, DISSIDENTS, AMÉRICAINS, etc… Le ‘Canard’ crée le Rassemblement Autonomiste Français »,
publié le 31 décembre 1947 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno adopte un ton satirique pour critiquer la situation politique en France de l’époque, marquée par des divisions et des accusations mutuelles.
L’article commence par une question provocante : « Y a-t-il encore des Français en France ? » Tréno utilise cette question pour mettre en lumière la fragmentation de la société française, où diverses factions politiques s’accusent mutuellement de ne pas être de véritables Français. Il évoque notamment les communistes qualifiés de « séparatistes », les membres du R.P.F. appelés « dissidents », et ceux qui ne sont pas communistes qualifiés d' »Américains ». Cette mise en scène ironique démontre la confusion et la division au sein du pays.
Tréno poursuit en soulignant que le gouvernement, qualifié d' »illégitime » par certains, essaie de gouverner une population majoritairement composée de ces « séparatistes, dissidents, Américains et illégitimistes ». Il se moque des tentatives de moralisation et de réglementation, comme la loi René Mayer, qui ne semble pas réussir à rassembler les vrais Français. Il suggère que même l’armée, malgré ses mesures contre la propagande communiste, accepte les fonds du gouvernement qu’elle critique.
Face à cette situation, Le Canard Enchaîné propose de créer le « Rassemblement Autonomiste Français », une initiative ironique visant à réunir les « vrais » Français. Tréno détaille les droits que ce rassemblement défendrait, notamment le droit des Français à être autonomes, à ne pas être influencés par des pressions étrangères, et à être critiques envers les injustices et hypocrisies des deux blocs (américain et soviétique) sans être stigmatisés.
Tréno décrit avec sarcasme les libertés que ce rassemblement offrirait : critiquer la politique américaine sans être taxé de pro-soviétique, et vice versa, ou encore se moquer des figures politiques françaises sans représailles. Il conclut en se demandant si un tel rassemblement trouverait assez d’adhérents, ou s’il ne rassemblerait qu’un petit nombre de personnes nostalgiques des valeurs de leurs ancêtres.
En somme, l’article utilise l’humour et l’ironie pour dénoncer la fragmentation politique et sociale en France, tout en critiquant l’influence des superpuissances de l’époque et les divisions internes qui empêchent une véritable unité nationale. Tréno appelle à une forme de patriotisme autonome, loin des influences et accusations mutuelles, tout en soulignant l’absurdité de la situation actuelle avec un regard acerbe et moqueur.
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