L’article de R. Tréno, Les marchands de canons avec nous ! publié dans Le Canard Enchaîné du 16 février 1949, critique l’incohérence de l’organe de la CGT, « Le Peuple », vis-à-vis de la question des industries de défense nationale. Tréno souligne que « Le Peuple » s’oppose à ce que l’industrie française de défense soit soumise à une emprise étrangère et demande à ce que cette industrie soit protégée et développée. Paradoxalement, le journal exprime des inquiétudes sur la diminution de la fabrication d’armes et de matériels de guerre en France, tout en se réclamant de la paix.

L’auteur se moque de cette contradiction apparente : comment peut-on à la fois promouvoir la paix tout en demandant une augmentation de la production d’armes ? Il critique cette posture ambiguë de la CGT et de « Le Peuple », qu’il considère comme un pacifisme hypocrite. Tréno utilise l’ironie pour démontrer que le « pacifisme » défendu n’est qu’une façade, dénonçant que l’objectif réel est de préserver l’industrie nationale, même au prix de la guerre.

En somme, cet article est une satire mordante de l’attitude ambivalente de certaines organisations politiques de l’époque qui prônent des idéaux pacifistes tout en défendant des intérêts économiques contradictoires liés à l’industrie de l’armement. L’auteur dénonce cette incohérence et se moque de la logique tordue qui sous-tend de tels arguments, illustrant par là l’absurdité de la situation.