N° 1530 du Canard Enchaîné – 15 Février 1950
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Réhabilité par Jouvet, Tartuffe est reconnu par M. Mauriac – L’article de R. Tréno, critique avec un ton ironique et acerbe la réhabilitation du personnage de Tartuffe, interprété par Louis Jouvet, tout en évoquant un article élogieux de François Mauriac paru dans Le Figaro. L’auteur semble perplexe face à cette nouvelle interprétation, ne reconnaissant plus le Tartuffe « bouffi » et « salingue » traditionnellement associé à l’hypocrisie religieuse. Cette réinterprétation est jugée surprenante, surtout par l’apparence hautaine et illuminée de Tartuffe qui, d’après Tréno, ne correspond pas à l’image familière du personnage.
François Mauriac est décrit comme ayant enfin offert la clé de l’énigme, en expliquant que le « prestige luciférien » conféré à Tartuffe par Jouvet « allège le caractère sourdement antichrétien de la pièce ». R. Tréno utilise cette phrase de Mauriac pour affirmer que Jouvet a, en quelque sorte, « réhabilité » Tartuffe, tandis que Mauriac l’a « reconnu » dans un sens diplomatique du terme.
L’article se moque de la façon dont Jouvet, en jouant Tartuffe, semble avoir dégagé les spectateurs « bigots » de leur gêne face à ce personnage. Tréno affirme que Tartuffe, dans cette version, pourrait désormais être accepté dans la société, loin de l’image du « faux jeton » tant décriée. L’auteur conclut en dénonçant la tartufferie généralisée dans la société, où Tartuffe n’est plus seulement un personnage fictif, mais une figure symbolique de l’hypocrisie politique et sociale. Jouvet aurait, selon lui, fait ressortir cette réalité de manière plus subtile que jamais.
Dans le contexte, l’article met en lumière la réception de l’œuvre de Molière dans une société en pleine mutation, et Tréno en profite pour critiquer la classe dirigeante et l’hypocrisie sociale.
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