N° 1792 du Canard Enchaîné – 23 Février 1955
N° 1792 du Canard Enchaîné – 23 Février 1955
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« Le passage du Malin » de R. Tréno, paru dans Le Canard enchaîné du 23 février 1955 –
Avec un sous-titre facétieux « Où le juste Milieu triomphe », cet article de R. Tréno est une satire mordante sur les tractations politiciennes entourant la formation d’un nouveau gouvernement sous Edgar Faure. L’humour et l’ironie sont les armes privilégiées de l’auteur, qui tourne en dérision les compromis absurdes exigés pour satisfaire les différentes factions politiques de l’Assemblée.
Tréno dresse une description surréaliste et hilarante du président idéal, fruit d’un improbable mélange des attributs des figures politiques de l’époque : Chaque détail renforce le ridicule de la situation et souligne le niveau de compromission nécessaire pour plaire à tout le monde, sans pour autant contenter personne.
L’auteur propose ensuite un « programme du nouveau gouvernement », une liste d’objectifs où chaque point est une attaque cinglante contre les contradictions de la classe politique :
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Signer les accords franco-tunisiens, sans les appliquer.
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Politique de détente en Algérie, à condition que cela ne change rien.
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Défense de la laïcité et extension de la loi Barangé, ironisant sur les incohérences entre les discours et les actes.
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Réarmement de l’Allemagne, sujet épineux qui suscite des craintes.
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Revalorisation du pouvoir d’achat, mais sans toucher au budget.
Chaque point est accompagné d’une précision sarcastique, révélant l’absurdité de ces compromis politiques.
L’article se termine par une salve de félicitations ironiques envers Edgar Faure, désigné comme « l’homme du juste milieu » et salué pour son style malléable, parfait pour l’époque. Tréno conclut par une pique adressée à ses soutiens, les qualifiant de « loyaux seconds » du précédent gouvernement de Mendès France, tout en soulignant que Faure semble destiné à jouer le rôle de « dauphin » sans panache.
L’humour de R. Tréno repose sur un savant mélange d’exagération, de caricature et de sous-entendus moqueurs. L’auteur dépeint le « juste milieu » comme une absurdité politique, où l’équilibre parfait n’est qu’un prétexte à l’immobilisme et au maintien des privilèges.
Cet article est une démonstration d’humour politique corrosif, fidèle à l’esprit du Canard enchaîné. Il illustre à merveille la façon dont le journal se moque des jeux de pouvoir et des compromissions tout en offrant à ses lecteurs un regard acéré sur l’actualité politique.
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