N° 1817 du Canard Enchaîné – 17 Août 1955
N° 1817 du Canard Enchaîné – 17 Août 1955
39,00 €
En stock
Cet article intitulé « Ben Arafa ou le Sultan malgré lui », signé par J.C., et publié dans Le Canard enchaîné du 17 août 1955, porte un regard acerbe et sarcastique sur la situation politique marocaine et le rôle de Ben Arafa. Ce dernier, désigné Sultan à la suite du coup de force du 20 août 1953, est présenté comme un homme pieux et âgé, éloigné des intrigues politiques. Le ton ironique du texte souligne à quel point son accession au trône, orchestrée par le Glaoui, le maréchal Juin et d’autres figures françaises, est une décision purement opportuniste et éloignée de toute légitimité populaire ou politique.
L’article dépeint un Ben Arafa complètement dépassé par les événements. Les anecdotes rapportées, comme sa conversation avec Pierre July, mettent en lumière son ignorance des bouleversements politiques en France, notamment les changements de gouvernement. La réplique sur le « pauvre Mendès-France et Fouchet », supposément envoyés à Madagascar, témoigne de l’humour noir et du décalage qu’entretient Ben Arafa avec la réalité.
L’illustration, accompagnée de la légende « Marocains !… », accentue la critique du Sultan, vu comme un pantin politique manipulé par des intérêts extérieurs. L’article ne manque pas de rappeler que Ben Arafa fut placé sur le trône contre son gré et se trouve désormais « littéralement séquestré ».
Ce papier s’inscrit dans un contexte historique tendu, marqué par les prémices de l’indépendance du Maroc et les maladresses des autorités coloniales françaises dans leur gestion de la crise. J.C. pointe du doigt l’absurdité de la situation, tout en mettant en exergue les responsabilités des protagonistes français dans cette mascarade politique.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock





