N° 1895 du Canard Enchaîné – 13 Février 1957
N° 1895 du Canard Enchaîné – 13 Février 1957
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« Marchands d’oranges et de marrons » – Dans cet article publié le 13 février 1957, R. Tréno déploie une ironie acérée pour répondre à une menace téléphonique reçue par Le Canard enchaîné, suite à un numéro consacré aux parachutistes de Biaggi et Tixier-Vignancour. Le journal Dimanche Matin, appartenant à un certain Roger Capgras – que l’auteur qualifie ironiquement de « marchand d’oranges » –, relaie un avertissement à peine voilé. Il s’agit d’une mise en garde inquiétante : une menace d’incendie similaire à celle ayant visé l’immeuble du carrefour Châteaudun, exprimée par des individus se revendiquant des « paras ». L’article souligne ainsi les tensions exacerbées dans le contexte politique et colonial de l’époque, où les débats autour de la guerre d’Algérie se mêlent à des affrontements idéologiques violents.
Le ton mordant de Tréno révèle un refus catégorique de céder à l’intimidation. Il fustige l’attitude de ceux qui, sous couvert de nationalisme, menacent la liberté d’expression et tentent d’intimider la presse. La mention des liens possibles entre Dimanche Matin et le groupe de Tixier-Vignancour amplifie la dénonciation, en ancrant ces pressions dans une mouvance politique réactionnaire. L’auteur appelle également à la responsabilité des figures publiques, en demandant que les termes de ces communications soient clarifiés.
Cet épisode reflète le climat tendu de la fin des années 1950, marqué par l’âpreté des luttes liées à la décolonisation et par les divisions internes en France. À travers son traitement caustique, Le Canard réaffirme sa mission d’investigation et de satire, tout en dénonçant les pratiques d’intimidation.
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