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N° 1896 du Canard Enchaîné – 20 Février 1957

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L’article « Le coup de dés d’Alger ou : l’Algérie c’est la France et l’Aramco (comédie en trois actes) » publié dans Le Canard enchaîné du 20 février 1957, constitue une pièce satirique dénonçant les liens entre les enjeux pétroliers, les stratégies politico-économiques internationales et la guerre d’Algérie. Divisé en trois actes, l’article offre une mise en scène théâtrale des intrigues derrière les politiques coloniales françaises et les intérêts économiques dominés par les multinationales pétrolières comme l’Aramco et la Standard Oil.

Acte I : Une toile d’arrière-plan colonialiste

L’action débute au siège du « Centre International des Syndicats Libres en exil » et met en lumière les manœuvres orchestrées par des figures influentes comme Irving Brown, un émissaire américain impliqué dans les syndicats. À travers ce personnage, Le Canard expose une alliance entre les États-Unis, les compagnies pétrolières et les diplomates français pour maintenir une mainmise sur l’Algérie tout en prônant des solutions ambiguës comme « l’autonomie interne » pour calmer le Front de Libération Nationale (FLN). La dénonciation du rôle de la diplomatie pétrolière dans les coulisses internationales est acerbe, renvoyant à l’idée que l’Algérie est perçue moins comme une nation que comme un puits de pétrole.

Acte II : La comédie des indépendants

L’acte suivant nous transporte au sein des milieux politiques français, où les intérêts des compagnies pétrolières sont savamment protégés par des figures clés du gouvernement. Le débat autour du rôle des multinationales telles que la Royal Dutch Shell ou la Standard Oil dans le contrôle des ressources algériennes met en lumière une hypocrisie : la France se débat entre son discours sur la souveraineté et sa soumission aux intérêts des grandes puissances économiques. Guy Mollet, alors président du Conseil, apparaît en figure centrale de ces arrangements, illustrant un certain cynisme politique. La juxtaposition entre le soutien américain et les intérêts français est mise en lumière de manière ironique, soulignant le poids des tractations dans les couloirs de l’ONU.

Acte III : Le dénouement et les intrigues parisiennes

Le dernier acte se concentre sur les rouages internes de l’administration française, notamment les stratégies de manipulation médiatique et politique. L’évocation de Lacoste, ministre résident en Algérie, et de ses réseaux montre à quel point la France tentait de maintenir une emprise sur une situation qui lui échappait rapidement. La mise en scène de réunions fictives où l’on imagine des figures comme Dides ou les soutiens de l’Organisation de Résistance de l’Armée Française (ORAF) trame un portrait sarcastique des cercles colonialistes. La conclusion ironique met en exergue le rôle des médias, ici représentés par le journal Demain, dans la diffusion de narratifs orientés.

Contexte historique : Guerre d’Algérie et enjeux pétroliers

En février 1957, la guerre d’Algérie atteint son paroxysme, notamment avec la bataille d’Alger et une répression sévère menée par les forces françaises. Dans ce contexte, le Sahara devient un enjeu stratégique majeur, non seulement pour ses vastes réserves pétrolières découvertes quelques années plus tôt, mais aussi pour l’importance géopolitique de son contrôle dans le cadre de la décolonisation. Les États-Unis, par le biais d’entreprises comme l’Aramco, cherchent à renforcer leur influence en Afrique du Nord, tandis que la France se débat pour préserver ce qu’elle considère encore comme une extension de son territoire national.

Une satire acerbe

L’écriture satirique de l’article met en lumière les contradictions d’un pouvoir colonialiste qui, tout en prônant la modernité et le développement, reste englué dans des pratiques opaques et des intérêts économiques. En imaginant un théâtre où les acteurs principaux sont réduits à des caricatures – Guy Mollet, Lacoste ou encore les multinationales pétrolières –, Le Canard rend palpable l’absurdité d’une situation où les enjeux humains et politiques de l’indépendance algérienne sont systématiquement relégués au second plan au profit de considérations économiques.

En conclusion, cet article illustre avec brio comment les politiques coloniales françaises, loin d’être guidées par des principes humanistes, étaient en réalité façonnées par des intérêts économiques et des alliances internationales ambiguës.

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