N° 1938 du Canard Enchaîné – 11 Décembre 1957
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Opération Vérité (suite) : pamplemousse à l’acide
« Les pépins de pamplemousse » : chronique fruitée d’un monde désenchanté
Dans cette édition du 11 décembre 1957, Le Canard enchaîné poursuit sa « grande opération Vérité » lancée une semaine plus tôt. Mais ici, la vérité a un goût d’agrume. Sous la plume de Jean-Paul Grousset et à travers des dessins pleins de piquant, le « pamplemousse » devient le symbole d’une France qui digère mal les hausses de prix, les discours creux et les effets d’annonce gouvernementaux.
Chiche ? Le Canard mord
À la une, le titre « Opération Vérité ? CHICHE ! » annonce la couleur. Le journal épingle sans ménagement les annonces du pouvoir en matière de transparence économique, qualifiées de poudre aux yeux. L’initiative est tournée en dérision par une mise en page foisonnante où slogans, dessins, jeux de mots et références politiques s’entrelacent dans un ballet jubilatoire.
Petite prune et grande satire
Dans un contexte d’inflation et de désillusion politique, les lecteurs retrouvent aussi une critique moqueuse du tract de M. Léon Gingembre, ainsi que le lancement du Dictionnaire Canard 58 – « qui ne mâche pas ses mots ! ». L’auto-ironie du palmipède se double ici d’une ambition lexicale, dans la droite ligne de sa verve antimorosité.
Un humour de saison
Fées d’hiver, balistique potagère, conférences de l’OTAN… tout y passe dans un feu d’artifice satirique parfaitement orchestré. Même le sommeil du juste est convoqué, dans un numéro qui démontre que, décidément, pour Le Canard, la lucidité n’empêche ni le rire, ni le style.
Le « Canard Enchainé » parait désormais sur 6 pages au prix de 30 francs. Toujours cent sous la page, mais on ne détaille pas !
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Conservation
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière
Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie
le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température
la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Stockage
Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
L’évolution du format* du Journal
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages** -
De 1944 au 17 mars 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages** -
Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964 : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -
Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -
Du 17 février 1988 à 2005 : 36 X 58 cm - 8 pages -
*hors numéros spéciaux
** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...