N° 2356 du Canard Enchaîné – 15 Décembre 1965
N° 2356 du Canard Enchaîné – 15 Décembre 1965
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Cinquantenaire du « Canard » –
L’article de R. Tréno, publié dans Le Canard enchaîné du 15 décembre 1965 à l’occasion du cinquantenaire du journal, illustre avec brio le ton mordant et ironique qui caractérise l’hebdomadaire satirique. En revenant sur son histoire, l’auteur met en lumière la longévité et l’indépendance du Canard, né en 1915 et ayant traversé les tumultes de deux guerres mondiales ainsi que les crises de la République.
L’un des aspects les plus intéressants du texte réside dans l’évocation de la posture du journal face aux « sauveurs » autoproclamés qui, d’après Le Canard, n’ont jamais inspiré une grande confiance. La satire vise particulièrement les figures politiques marquantes de la République, avec en ligne de mire Clemenceau et de Gaulle, figures récurrentes dans la critique du journal. L’auteur souligne également le danger des « états de péril décrétés », une référence claire aux moments où le pouvoir, notamment gaulliste, a pu imposer des mesures d’exception.
L’article conserve une légèreté de ton, notamment en comparant le journal à un « pigeon de Paris » qui ne se laisse pas impressionner par les statues. Cette métaphore traduit bien l’esprit frondeur du Canard, qui revendique son indépendance et son refus de la vénération aveugle des grandes figures politiques.
Un autre point remarquable du texte est l’hommage à Anatole France, figure tutélaire du journal à ses débuts. Ce clin d’œil littéraire ancre Le Canard dans une tradition intellectuelle et critique, loin du sensationnalisme de la presse à scandale.
Enfin, la conclusion du texte insiste sur la permanence du Canard enchaîné, qui continue à publier malgré les menaces et les transformations politiques. La référence au canon qui doit se taire pour laisser place à la satire renforce l’idée que la parole libre et l’humour restent des armes essentielles face aux pouvoirs en place.
En somme, ce texte célèbre le cinquantenaire du Canard enchaîné en rappelant son rôle critique et irrévérencieux dans le paysage médiatique français, tout en offrant une réflexion sur la pérennité de la satire politique.
Chroniques de la Cour, d’André Ribaud – Crayon sinistre de la confusion de ce qui reste de cour (De Gaulle obtient 44 % des voix au 1er tour des présidentielle) — Mugissements funèbres des courtisans (peur de voir Mitterrand gagner) — Variété de leurs sentiments — Trompette forcée du désespoir qui rameute tout le parti de Charles le Balotté — Disposition d’alarme chaude — Destitution importante de plusieurs ministres (possiblement Alain Peyrefitte et Roger Frey) — Abaissement prodigieux de Charles le Ballotté devant son peuple dans les étranges lucarnes (il n’avait quasiment pas fait campagne jusqu’ici) –
Première édition du Canard en « bichromie ».
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