Brûlez les livres, vous brûlerez l’Homme

Dans Le Canard enchaîné du 31 août 1966, Morvan Lebesque pousse un cri d’alarme contre le retour en force des bûchers, ces autodafés modernes où l’on ne brûle pas que du papier. Des Gardes rouges aux purges staliniennes, des inquisiteurs maoïstes aux pyromanes idéologiques d’hier et d’aujourd’hui, Lebesque interroge : « Les bûchers sont-ils dans le vent de l’Histoire ? » Camus est convoqué en témoin : « Le premier des biens n’est pas la vérité, c’est la liberté. » À rebours des dogmes qui se réclament du peuple pour l’asservir, le chroniqueur réaffirme la nécessité de l’indépendance intellectuelle, contre toutes les religions du catéchisme révolutionnaire. Dans une époque en proie à la tentation de l’unanimisme, il plaide pour « un quart de vérité », fragile mais libre.

Chroniques de la Cour, d’André Ribaud – Seconde lettre de Madame de Sesvignettes à Madame de Guignon, sa fille – Reprise d’un format épistolaire fictif entre deux “dames de la cour”. Ainsi, cela permet de raconter les bruits “de couloir”, les indiscrétions sur Charles de Gaulle, notamment les rumeurs. Ici, il est surtout question de Djibouti, où il est accueilli par des manifestants pour un rattachement de cette enclave à la Somalie.