N° 2520 du Canard Enchaîné – 12 Février 1969
N° 2520 du Canard Enchaîné – 12 Février 1969
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Barbara – Reggiani, Reggiani – Barbara
Un couple d’artistes sur scène, pas dans la vie
Et si on mariait Barbara et Reggiani ? Yvan Audouard s’amuse à rêver d’un couple scénique improbable, mais diablement séduisant : « qui ne tiendrait peut-être pas dans la vie, mais qui ferait un an à l’Olympia ». À quelques jours d’intervalle, la grande prêtresse des songes et le tragédien à l’accent rital triomphent chacun dans leur salle.
Barbara, « la grande musaraigne au nez en soc de charrue », impose son one-woman show avec distance et intensité. Si l’on décroche parfois de ses longues incantations, on peut toujours la contempler « fringante et frémissante » sur son tabouret de piano. À Bobino, Sergio Reggiani monte au micro comme un torero, « de face, et s’exposant ». Sa gravité tendre émeut le public, dans un récital qui rappelle que les plus beaux tragédiens sont souvent d’excellents humoristes.
En passant, Audouard règle son compte à Aznavour : quand on chante Aznavour sur des textes d’Aznavour, le charme opère moins que chez ceux qui savent s’entourer de poètes.
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