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N° 2719 du Canard Enchaîné – 6 Décembre 1972

N° 2719 du Canard Enchaîné – 6 Décembre 1972

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Le Canard et les Dossiers qui font écran


Quand l’ORTF prétend inviter au débat mais choisit surtout qui ne doit pas en être, Le Canard hausse le ton. André Ribaud démonte la mise en scène des “Dossiers de l’écran”, où l’absence du palmipède n’a rien d’un hasard mais tout d’un écran de fumée.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le Canard et les Dossiers qui font écran

La télévision sous contrôle et la presse muselée

Dans son article du 6 décembre 1972, André Ribaud revient sur un épisode révélateur du rapport tendu entre la presse libre et la télévision d’État. À l’occasion d’une émission des Dossiers de l’écran, diffusée sur l’ORTF et consacrée à la presse, Le Canard enchaîné avait été soigneusement écarté du débat. Alain Jérôme, présentateur de l’émission, avait bien pris contact avec la rédaction, mais l’invitation n’avait jamais abouti. Résultat : un débat sur la liberté de la presse… sans l’un de ses acteurs les plus incisifs.

Pour Ribaud, l’exclusion n’était pas fortuite mais symptomatique d’un système verrouillé. Sous prétexte de “prudence” et de “réserve”, l’ORTF privilégiait les intervenants jugés inoffensifs, ceux qui parlaient doctement d’“information économique” mais évitaient soigneusement d’évoquer l’intoxication publicitaire ou les compromissions du pouvoir. Ainsi, la critique sociale portée par Le Canard n’avait pas sa place dans une télévision où l’on préférait le confort des débats aseptisés, calibrés, “ripolinés” comme l’écrit Ribaud.

Cette absence, transformée en objet de débat par certains députés, devint pour Le Canard une manière de rappeler son rôle spécifique. “Informer les citoyens” ne consiste pas seulement à commenter poliment l’actualité, mais aussi à la gratter là où ça fait mal. En refusant d’être le figurant d’un pseudo-débat télévisé, le palmipède revendiquait sa liberté de ton et sa mission première : enquêter, dénoncer et rire jaune au besoin.

Ribaud souligne enfin le piège de ces “Dossiers” : sous couvert de pluralisme, ils neutralisaient la critique. En excluant Le Canard, l’ORTF espérait que le silence tiendrait lieu de réponse. Mais, fidèle à lui-même, le journal sut transformer cette mise à l’écart en un nouvel angle d’attaque, rappelant que la satire reste une forme de journalisme… et peut-être la plus nécessaire.

En 1972, la télévision d’État voulait encore faire écran ; Le Canard, lui, persistait à fissurer la façade.