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N° 2877 du Canard Enchaîné – 17 Décembre 1975

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Affaire Claustre : l’arsenal du mensonge

En décembre 1975, Le Canard enchaîné décortique l’affaire Claustre et les petits arrangements de la France officielle au Tchad. Derrière la prise d’otage de Françoise Claustre par les rebelles du Tibesti, un imbroglio administratif et diplomatique : certificats falsifiés, avions bricolés et responsables politiques qui se renvoient la balle. Patrice Vautier expose un système où la vérité s’efface devant la raison d’État, transformant une mission humanitaire en un scandale de mensonges en cascade.


Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Affaire Claustre : l’arsenal du mensonge

L’arsenal du mensonge : quand la raison d’État étouffe la vérité

Le 17 décembre 1975, Le Canard enchaîné publie un article signé Patrice Vautier sur l’affaire Claustre, ce dossier qui, depuis la prise d’otage de l’ethnologue française Françoise Claustre par les rebelles tchadiens du Tibesti, a plongé Paris dans un marécage diplomatique. À travers une enquête fouillée, l’hebdomadaire satirique montre comment la France, plutôt que de chercher la transparence, a multiplié mensonges et manipulations.

Des avions douteux pour une mission fragile

Vautier révèle les dessous d’un épisode révélateur : l’envoi au Tchad d’un DC-3 acheté par Vargass-Aviation. L’appareil, censé assurer la logistique de la mission, traînait une réputation de cercueil volant. Certificats falsifiés, absence de licence de navigabilité, interventions administratives de complaisance : tout y est. Le Canard publie même la reproduction des documents bricolés, rappelant que les autorités, parfaitement au courant, ont préféré fermer les yeux.

Une administration complice

Le récit expose la complicité passive – voire active – des institutions françaises. Le Service de l’aviation civile délivre les papiers nécessaires sans contrôle sérieux, tandis que le Quai d’Orsay et la Coopération avalisent des décisions absurdes. On privilégie la rapidité d’action diplomatique à la sécurité, quitte à mettre en danger journalistes, diplomates et pilotes. « In Tibesti veritas », ironise l’hebdomadaire : c’est là-bas que les faux-semblants finissent toujours par se fracasser sur le réel.

Une affaire qui dérange

Derrière l’ironie et les caricatures, l’article souligne une mécanique redoutable : face à une crise internationale, la France choisit de maquiller la vérité plutôt que de l’affronter. Le cas Claustre devient un révélateur des pratiques de la Ve République : improvisation, petits arrangements entre services, refus d’assumer la responsabilité politique. Plus grave encore, il illustre une conception bancale de la coopération : envoyer du matériel douteux dans un pays instable, en espérant sauver la face.

La leçon du Canard

En démontant minutieusement l’« arsenal du mensonge », Le Canard enchaîné montre que les bricolages administratifs et la diplomatie de façade ne peuvent que fragiliser encore davantage une position déjà compromise. L’affaire Claustre ne fut pas seulement un drame humain, mais aussi un scandale politique, dont la presse satirique s’est emparée pour rappeler que, dans les coulisses de l’État, la vérité reste souvent la première victime.