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Année 2001 du Canard Enchaîné complète et brochée

Année 2001 du Canard Enchaîné complète et brochée

99,00 

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Année complète et brochée 2001

Grand in folio 57 X 36 cm, feuilles parfaitement massicotées à ce format – 52 numéros originaux / 416 pages

Livré avec 4 signets originaux

En stock

A première année du XXIe siècle

et du troisième millénaire s' achève sur une nouvelle guerre. Personne ne l'avait vue venir, ni les voyantes ni les experts. Elle a éclaté par un beau matin d'été indien sur Manhattan, quand un avion de ligne puis deux ont réduit à néant dans un fracas terrifiant les deux tours jumelles du World Trade Center et leurs milliers d' occupants.

Un carnage infernal et délirant qui inscrit en lettres de folie barbare la date du 11 septembre 2001 au calendrier noir de l'Histoire.
On connaît la suite, et le combat de George Dobeuliou Bush « du Bien contre le Mal », qui, à l' issue de deux mois de combats, avec la reddition en Afghanistan des obscurantistes dangereux et violents que sont les talibans, a commencé plutôt bien que mal.

A peine élu et confronté de plein fouet à cet american drame planétaire, Bush junior s'est montré aussi inattendu que l'était ce conflit. Le cow-boy rustique et rustaud aux capacités conceptuelles réputées aussi limitées que son score électoral s'est révélé dans l'adversité un chef de guerre plutôt avisé. Il a surpris tout le monde. Ce qui n'est pas du tout le cas de notre propre chef de l’État.

Celui-là n'a pu s'empêcher de saisir l'occasion pour se pousser du col et du menton. De voyages pour l'image en tonitruantes déclarations pour les sondages, le général Chirac ne s'est pas privé de confondre campagne électorale et campagne contre les talibans, et de mélanger la guéguerre qu'il mène à son cohabitant à la guerre en Afghanistan. Entre nos marsouins longtemps coincés, nos Mirage en mal de kérosène et de terrain et notre beau mais calamiteux porte-avions qui arrivera après la bataille, il est heureux que le ridicule ne tue plus. Dans le cas contraire, nous y aurions laissé au moins un président et un ministre des armées.

Mais, au-delà de ces navrantes gesticulations militaires, ce conflit entre deux belligérants hypocrites, qui ne sont toujours pas officiellement déclarés, ne date pas d'hier. Les mêmes bataillaient déjà l' année dernière en se bombardant mutuellement avec des affaires. Plus l'échéance se rapproche, plus les tirs se durcissent. Tous les coups sont permis, tous les terrains sont utilisés, sauf celui des idées, pour en découdre et s'assurer la prise de l’Élysée.

L'issue de cette guéguerre entre Chirac et Jospin reste incertaine, mais elle sera forcément connue en 2002. On souhaite évidemment qu'il en aille de même pour celle de la vraie guerre. Car même si en cette fin d' année elle prend plutôt bonne tournure en Afghanistan, elle n'est pas terminée pour autant. Et il en reste d' autres pas très éloignées, comme celle, sempiternelle, entre Israéliens et Palestiniens au Proche-Orient. Celle-là a beau durer depuis trop longtemps, on voit mal sa fin coïncider avec celle de l' année. (...)

 

Erik Emptaz - L'année Canard N°82 - décembre 2001 -