Année 1990 du Canard Enchaîné complète et brochée
140,00 €
En stock
Année complète et brochée 1990. Grand in folio 56 X 37 cm, feuilles parfaitement massicotées à ce format – 52 numéros originaux / 416 pages –
VENT D’EST, VENT DE SABLE… en un an le fond de l’air du monde a été drôlement balayé et, comme à l’accoutumée, les experts en météorologie politique n’avaient pas prévu tous les caprices de ces changements de temps.
Certaines perturbations sont arrivées plus tôt qu’annoncé, comme la réunification de l’Allemagne, que les augures Gorby ou Mitterrand ne croyaient pas pour demain, et qui date déjà d’hier. D’autres font redouter de sérieuses turbulences. Les exemples ne manquent pas à l’Est. La chaleureuse bourrasque qui du même souffle inéluctable emporta la décennie 80, le rideau de fer et les régimes assortis était porteuse des espoirs les plus fous. Mais un an après, pour les Roumains, les Hongrois, les Polonais et leurs autres voisins, les lendemains tardent un peu à chanter. Et nos ministres et députés se bousculent beaucoup moins aujourd’hui que l’année dernière à Bucarest ou à Gdansk pour être sur la photo, ou gloser à l’écran sur la démocratie ou les fabuleuses affaires que la France allait faire…
La démocratie avance plus lentement que l’URSS ne se délite, Walesa dérape souvent, les Skoda ne seront pas des Renault et, en fait d’affaires, notre classe politique a surtout tendance à se dépenser beaucoup pour étouffer les Siennes.
Et puis le vent a tourné et fortement modifié le climat. La guerre froide s’est bien réchauffée, mais, au moment où chacun se prenait à espérer en une paix tempérée, voilà qu’un grand ami et un gros client de la France, Saddam Hussein, désireux de s’agrandir, fait depuis l’été planer la menace d’une guerre qui, si elle ne nous concerne pas en première ligne, nous préoccupe au premier plan. Entre le show et l’effroi, cette logique de guerre des sables reste d’une actualité brûlante. Même si elle s’avère pour l’heure moins violente que ne le sont les guéguerres d’usure auxquelles s’adonnent au sein de leurs propres rangs les états-majors de la majorité comme ceux de l’opposition… Rude fin d’année !
Guerre et paix, Golfe et banlieue, porte-avions et lycées, beurre et canons, Carpentras et La Trinité, Elysée et Matignon, Rocky et Tonton, mouvements et remaniements, Histoire et anecdotes, affaires et affaires… (…)
Erik Emptaz – L’année Canard N°38 – décembre 1990 –
Livré avec 4 signets originaux
En stock