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Année 2004 du Canard Enchaîné complète et brochée

Année 2004 du Canard Enchaîné complète et brochée

99,00 

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Année complète et brochée 2004

Grand in folio 57,5 X 36 cm, feuilles parfaitement massicotées à ce format – 52 numéros originaux / 416 pages

Livré avec 4 signets originaux

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ET hop, encore deux ans et demi de passés !

Oui, deux ans et demi, pas moins, car dans notre aimable pays, même quand les choses tardent à changer, le calendrier n'en finit pas d'accélérer. Nous avons toujours le même Chirac, toujours le même Raffarin, le même Sarko et à peu de chose près les mêmes ministres. Nous conservons à l'autre bord le même Hollande et les mêmes éléphants, mais il ne vous aura pas échappé que tous ceux-ci ne s'apprêtent pas à commencer 2005, ils sont déjà tous au printemps 2007 ! Certains, comme le rapide Borloo, en sont même à 2010 pour financer leurs projets des trois mois à venir... Bref, nous faisons peut-être partie de la « vieille Europe », comme on le déplore chez George Dobeuliou Bush, qui, pour sa part, est reparti jusqu'en 2008, tout en se croyant toujours à l'époque des croisades, mais on ne peut pas dire que notre classe politique n'est pas en avance sur son temps !

Elle regorge de gens pressés qui bousculent ceux qui prendraient volontiers leur temps et les forcent à courir même quand ils sont essoufflés. C'est ce qui arrive à notre président de la République, qui a eu 72 ans en 2004. Il conserve des réflexes en défense, mais il aurait préféré goûter aux joies simples de sa seconde moitié de quinquennat plutôt que d'être sans arrêt speedé par Sarkoléon, qui lui a piqué son parti en deux temps trois mouvements et n'a pas attendu la fin de l' année pour parler comme s'il était déjà à l'Elysée. Consolation, tout de même, pour l'occupant actuel : son « cerveau » Juppé, menacé d'être mis hors course par la justice jusqu'en 2014, pourra reprendre du service à l'orée de 2006.

Ce pauvre Raffarin, lui, se contente, et dans son état c'est déjà beaucoup, de faire des plans pour 2005 et pour les 35 heures à venir. Surcabossé par les dérouillées électorales qu'il a encaissées, il parle sans arrêt de rebondir mais ne cesse de se ramasser, piétiné comme un paillasson par tous ceux qui, en regrettant qu'il ne soit pas parti en 2004, courent vers 2007. Comme personne ne lui voit un destin pour cette fatidique et obsédante année, c'est peut-être sa chance d'espérer encore durer. A gauche, Hollande, Strauss-Kahn, Lang, Aubry et autres présidentiables plus ou moins avoués ont évidemment eux aussi 2007 pour unique horizon. Même Fabius, qui avec son non à la Constitution européenne voit ses chances comme ses carottes un peu râpées, ne renonce pas à ses ambitions pour cette même année. Et tous s'agacent des sondages qui incitent Jospin, disparu en 2003, à songer lui aussi à 2007 en 2005. (...)

 

Erik Emptaz - L'année Canard N° 94 - décembre 2004 -