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N° 1 du Canard Enchaîné – 5 Juillet 1916

N° 1 du Canard Enchaîné – 5 Juillet 1916

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Premier numéro du Canard – Couac ! présente les dessins et cabochons originaux publiés dans ce premier numéro et rehaussés à l’aquarelle, de H-P GASSIER

En cet été 1916, Maurice maréchal et Henri-Paul Gassier-Deyvaux s’associent pour faire renaître le « Canard Enchainé« . Cette « résurrection » est saluée par ce dessin de « HP Gassier » en Une. Georges Clémenceau est représenté une chaine au pied pour rappeler son propre journal L’Homme Enchainé et salue ce nouveau confrère, tenu lui aussi par une chaine et menacé par les ciseaux de la censure. L’expression « Bath » est quelque peu tombée en désuétude mais exprimait une bonne surprise… La censure battait en effet son plein en cette période de guerre.
Cela sous le regard indifférent et amusé des « bourreurs de cranes » de la « grande Presse », et de gauche à droite:
Maurice Barrès en tenue d’Académicien avec l’Écho de Paris,
Gustave Téry, directeur de L’Oeuvre, avec le slogan publicitaire de son journal, accroché au cou « Les imbéciles ne me lisent pas »
Arthur Meyer du Gaulois
Gustave Hervé de la Victoire.
Et enfin l’Ange de la Mort qui attend son heure et ne donne peut-être pas cher de la peau de ce nouveau canard enchainé….

Le permissionnaire, dessin de Lucien LaforgeLa guerre à travers les âges, dessin de de Jules Depaquit

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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La mare aux canards

Le canard revient en bande : une mare grouillante de canards qui barbotent dans l’actualité. Un dessin pleine page, accompagné de la nouvelle rubrique « La mare aux canards », lance l’une des signatures du journal. Désormais, le volatile devient collectif, bavard et moqueur, incarnation parfaite de la presse satirique.

La classe heureuse

Dès sa première chronique, La classe heureuse, le Canard enchaîné annonce la couleur. On y découvre M. Hubu, personnage ventru et satisfait de lui-même, qui s’assure d’être « bien en règle » pour échapper à la mobilisation. Alors que les poilus s’entassent dans les tranchées, Hubu parade au café, invoque son livret militaire comme un talisman et proclame doctement : « Nous ferons les sacrifices nécessaires », convaincu que la patrie se défend mieux depuis un comptoir que dans la boue de Verdun.

La charge est signée Henry Bordeleaux, pseudonyme transparent inventé par dérision en référence à Henry Bordeaux, académicien réputé pour ses romans patriotiques et moralisateurs. Tandis que Bordeaux incarnait la littérature officielle exaltant la guerre comme un devoir sacré, le Canard s’offre le luxe de lui opposer un double caricatural, plus préoccupé de son confort que de gloire militaire. C’est un pied de nez symbolique : le jeune journal entend dès ses débuts railler les discours officiels, détourner les noms et tourner en ridicule les « vertus » célébrées par la plume académique.

Le choix du pseudo est sans doute collectif, mais la main pourrait bien être celle de Georges de La Fouchardière, maître du portrait social acéré et présent dès les premières livraisons. Quoi qu’il en soit, ce baptême par le rire installe un style : derrière un humour bonhomme, le Canard expose l’hypocrisie d’une société où certains meurent au front tandis que d’autres pérorent au café.