N° 1006 du Canard Enchaîné – 9 Octobre 1935
N° 1006 du Canard Enchaîné – 9 Octobre 1935
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SOUS LE SIGNE DU MENSONGE, par Jean Galtier-Boissière, dans Le Canard Enchaîné du 9 octobre 1935, exprime son dégoût profond pour le mensonge triomphant qui accompagne la guerre, se focalisant cette fois sur le conflit italo-éthiopien.
Galtier-Boissière commence par souligner que ce qui le révolte le plus dans la guerre, ce n’est pas tant la violence et la mort, mais le mensonge qui l’accompagne. La guerre italo-éthiopienne, selon lui, est marquée dès le début par des mensonges éclatants. Il compare ces mensonges aux justifications trompeuses utilisées lors de la Première Guerre mondiale, telles que « la mobilisation n’est pas la guerre » du côté français ou les « avions fantômes de Nuremberg » du côté allemand.
Il critique avec virulence les déclarations de Mussolini qui prétend que la guerre a été imposée à l’Italie par l’Éthiopie agressive. Galtier-Boissière trouve cette mauvaise foi fasciste si outrancière qu’elle en devient une caricature, évoquant la fable de La Fontaine « Le loup et l’agneau » pour illustrer l’absurdité de la situation.
Galtier-Boissière dénonce aussi le recul éthiopien présenté comme une preuve de leurs intentions agressives. Il souligne l’incohérence et le cynisme de cette propagande, où même des gestes de prudence des Éthiopiens sont retournés contre eux comme des actes de guerre.
L’auteur ironise sur le retour des vieilles histoires de guerre, comme les soldats affamés se rendant ou les prisonniers capturés avant le début des hostilités. Il prédit le retour des clichés de la Grande Guerre, tels que le mourant heureux de savoir la bataille gagnée ou le permissionnaire refusant sa permission pour combattre.
Galtier-Boissière exprime son mépris pour certains intellectuels français, comme Henry Bordeaux et Henri Lavedan, qui soutiennent Mussolini malgré son hypocrisie et ses crimes. Il se moque particulièrement de Lavedan, qui a glorifié la violence de la guerre dans des termes quasi-poétiques.
En conclusion, Galtier-Boissière exprime son désespoir face à la glorification du mensonge en temps de guerre. Il voit dans la propagande italienne un exemple extrême de la manière dont la vérité est déformée pour justifier l’injustifiable, et il condamne fermement ceux qui soutiennent cette manipulation au nom de l’idéologie ou du nationalisme.
Prestige…Enfin civilisé, par Pedro –
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