Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1025 du Canard Enchaîné – 19 Février 1936

N° 1025 du Canard Enchaîné – 19 Février 1936

59,00 

En stock

 L’Action-Française et Son Roi, de Jean Galtier-Boissière.

Le lynchage de Léon Blum – Paris, 13 février 1936. Au croisement du boulevard Saint-Germain et de la rue de l’Université, Léon Blum, qui vient de sortir de la Chambre des députés, passe par hasard devant la foule qui attend le cortège funèbre de l’historien royaliste Jacques Bainville. Blum est en voiture avec ses amis Germaine et Georges Monnet. Ce dernier est au volant, tandis que sa femme s’est assise à côté de Blum à l’arrière. Le chef socialiste est reconnu, la voiture cernée, immobilisée, défoncée. Germaine Monnet a poussé Blum dans un coin et s’est couchée sur lui pour le protéger, mais l’un des agresseurs réussit à arracher un morceau du pare-chocs avec lequel il brise la glace arrière et frappe à la tête le passager bientôt couvert de sang. C’est un véritable lynchage que subit en pleine capitale le chef socialiste. « A mort Blum ! Blum au poteau ! » hurlent les Camelots du roi, les militants de l’Action française, les agitateurs à la fleur de lys.

On s’imagine ce que Léon Blum, que la presse d’extrême droite appelle « le circoncis du Narbonnais » ou « le belliqueux Hébreu», peut inspirer d’exécration: Juif, socialiste, antifasciste, il a tout pour exciter les furies de Charles Maurras et la colère de ses ligueurs. Depuis des années, ils sont chauffés à blanc par leur journal favori, cette Action française où Maurras et Léon Daudet jettent chaque jour leur déluge d’invectives contre le Parlement, la gauche, la droite modérée, la république. C’est ce quotidien qui, déjà, avait préparé l’opinion à l’émeute du 6 février 1934.

Grâce aux Monnet, à deux agents de police accourus et à un attaché parlementaire qui sort du ministère, Léon Blum peut être soustrait aux lyncheurs et conduit à l’Hôtel-Dieu, avant de rentrer chez lui la tête enveloppée de bandes Velpeau. Le soir même, l’indignation de la Chambre est unanime, et le gouvernement d’Albert Sarraut fait voter la dissolution des organisations de l’Action française, sa ligue, ses Camelots du roi et sa Fédération des étudiants. D’où le jeu de mots du Canard dans les oreilles : « Sarraut… sur le Daudet ». Le dimanche suivant, 16 février, une manifestation imposante du Front populaire scande, quatre heures durant, de la place du Panthéon à la Nation, son unité contre « le fascisme assassin ».

Dans le numéro 1025 du 19 février 1936, Le Canard enchaîné – qui combat l’Action française depuis le début des années 1920 – titre ironiquement: « L’odieux attentat de M. Léon Blum contre M. Charles Maurras a piteusement échoué » et Jean Galtier-Boissière écrit: « Un homme de 63 ans assailli par une horde d’énergumènes, un blessé ruisselant de sang que l’on s’efforce d’achever à coups de pied, une femme qui courageusement s’interpose, insultée et rouée de coups, voilà des exploits qui ne rehausseront pas le prestige des royalistes. Non plus que l’histoire du chapeau-trophée, les piteuses dérobades des matraqueurs pris sur le fait grâce au film providentiel, ou le ton cafard de l’hypocritissime Maurras qui, depuis l’assassinat provoqué de Jaurès, ne manque jamais de décliner toute responsabilité. Les champions du décervelage ont réussi à réaliser contre eux l’unanimité de l’opinion ».

Maurras récidive le 14 mai suivant, traitant Blum de « détritus humain », ajoutant : « C’est un homme à fusiller, mains dans le dos ». Cette fois, il écopera de huit mois de prison. Pour l’heure, il a offert au Rassemblement populaire l’occasion, dixit Marcel Cachin, « de constater sa force immense ». Après la victoire du Front populaire aux législatives, Blum devient Président du Conseil des ministres le 4 juin 1936.

SP

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.