N° 1032 du Canard Enchaîné – 8 Avril 1936
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Un peu d’histoire : Tradition de la trahison – Jean Galtier-Boissière, dans cet article du 8 avril 1936, explore la tradition historique de la trahison parmi les ultras et les aristocrates français, soulignant leur penchant constant à privilégier les gouvernements étrangers plutôt que leur propre pays.
Avec la Révolution française, les aristocrates français, dépouillés de leurs privilèges, ont rapidement émigré, sollicitant l’aide de monarques étrangers pour rétablir leurs droits féodaux. Les émigrés, au nombre de 22 000 en 1791, incluaient des figures nobles bien connues comme les d’Andlau, de Beaumont, de Rohan, et autres, qui se battaient aux côtés des armées étrangères contre la France révolutionnaire. Urbain Gohier a documenté cette trahison dans son ouvrage intitulé « Mémorial de la trahison. »
En 1814, les royalistes parisiens ont célébré les envahisseurs étrangers, exprimant leur soutien avec le cri : « Vive nos bons amis les ennemis! » L’année suivante, le général comte de Rochechouart, qui n’avait combattu que contre la France, présida à l’exécution du Maréchal Ney, symbole des vertus du soldat français.
Lors de la Commune de Paris en 1871, Thiers, avec l’approbation de l’assemblée conservatrice, sollicita l’aide de Bismarck pour écraser la révolte parisienne. Bismarck proposa des troupes prussiennes pour mater les communards, mais Thiers préféra utiliser les soldats français vaincus à Metz et Sedan, ce qui permit à Mac-Mahon de restaurer son prestige en massacrant des milliers de Parisiens.
Après la Première Guerre mondiale, Weygand, lors de l’armistice en 1918, fournit des mitrailleuses aux plénipotentiaires allemands pour aider à écraser la révolution allemande, illustrant encore une fois les liens de complicité entre les élites françaises et leurs homologues étrangers.
Aujourd’hui, les ultras français, comme leurs ancêtres, acclament les dictateurs étrangers par peur de perdre leurs privilèges féodaux. Ils sont prêts à appeler les forces du Führer ou du Duce pour les défendre et réprimer toute tentative de changement social en France.
Galtier-Boissière met en évidence une tradition de trahison parmi les classes dirigeantes françaises, prêtes à sacrifier les intérêts nationaux pour protéger leurs privilèges. Il conclut en soulignant la nécessité de rester vigilant face à ces alliances dangereuses qui menacent la démocratie et la souveraineté nationale.
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