N° 1043 du Canard Enchaîné – 24 Juin 1936
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Phynances – Dans cet article intitulé « Phynances » publié le 24 juin 1936, Jean Galtier-Boissière critique la complexité prétendue des finances et l’inefficacité des politiques économiques après la Première Guerre mondiale, notamment en France.
Galtier-Boissière commence par dénoncer la prétendue complexité des finances, affirmant que les économistes aiment faire croire que seuls eux comprennent les lois secrètes des finances. Il remet en question cette idée en soulignant l’échec de leurs prévisions et en simplifiant les causes de la crise économique :
– Conséquences de la Guerre : La Première Guerre mondiale a ruiné tant les vainqueurs que les vaincus, détruisant des vies et des ressources, et n’a laissé que des dettes et une économie déséquilibrée.
– Machinisme et Chômage : L’essor des machines pendant la guerre a contribué à un chômage massif, malgré les pertes humaines énormes.
Galtier-Boissière décrit ensuite les efforts économiques post-guerre, se concentrant sur la déflation mise en œuvre en France :
– Plan de François de Wendel : Ce plan visait à équilibrer le budget par des économies drastiques, réduisant les salaires des fonctionnaires, les pensions des anciens combattants, et les revenus des rentiers.
– Échec du Plan : Mené par Pierre Laval, le plan a échoué en aggravant le marasme commercial et en réduisant les recettes fiscales, car la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs a conduit à une diminution des impôts collectés.
Il explique que la confiance des classes possédantes était déjà ébranlée avant même l’élection du Front populaire :
– Défiance Post-6 Février : La thésaurisation et l’évasion des capitaux ont commencé après les émeutes du 6 février 1934. À ce moment, une immense quantité d’argent a été retirée de la circulation, estimée à 60 milliards de francs, cachée dans des coffres ou transférée à l’étranger.
Pour remédier à cette situation, Galtier-Boissière propose des mesures pour réinjecter cet argent dans l’économie :
– Sanctions Contre les Évasions de Capitaux : Il suggère des amendes sévères et la confiscation des biens pour ceux qui cachent leurs avoirs à l’étranger.
– Relèvement des Salaires : Il recommande d’augmenter les salaires dans la grande industrie pour forcer les patrons à rapatrier leurs capitaux et relancer l’économie par la consommation accrue des classes populaires.
L’auteur critique aussi le cynisme de certains industriels qui, face à l’émancipation sociale, envisagent même une nouvelle guerre comme solution pour rétablir l’ordre économique et l’union nationale.
Jean Galtier-Boissière utilise une plume acerbe pour dénoncer les échecs des politiques économiques d’après-guerre, la cupidité des élites financières, et la nécessité de politiques plus justes pour relancer l’économie par une meilleure répartition des richesses.
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