N° 1048 du Canard Enchaîné – 29 Juillet 1936
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Plus que jamais, neutralité ! Il faut marcher avec Franco, par André Guérin alias Drégérin – En soutien aux républicains espagnols.
Cosas de España – Dans cet article, Jean Galtier-Boissière critique la réaction de la presse française face aux événements en Espagne, où une guerre civile oppose le gouvernement républicain aux insurgés fascistes dirigés par le général Franco.
Galtier-Boissière reproche à la grande presse française de reprendre ses provocations antirépublicaines en soutenant les généraux rebelles espagnols contre le gouvernement légal. Il dénonce notamment Le Journal et l’Agence Havas, qui encensent Franco, ainsi que Le Petit Parisien, pris en flagrant délit de falsification des nouvelles.
Le journaliste révèle une information clé : les insurgés disposent d’un trésor de guerre de cinq cents millions de francs, une somme impossible à épargner pour les généraux espagnols seuls. Il suggère que cet argent pourrait provenir des dictatures hitlériennes et mussoliniennes, ainsi que de la caisse des Jésuites ou du Vatican. Plus probablement, selon lui, ce financement proviendrait de groupes capitalistes étrangers, opposés aux réformes démocratiques du gouvernement républicain espagnol.
Le Front Populaire espagnol avait initié des réformes comme le monopole de l’essence et la nationalisation des ressources minières, menaçant les intérêts des financiers internationaux et des grandes sociétés. Galtier-Boissière accuse ces entités de soutenir les insurgés pour protéger leurs privilèges économiques.
Galtier-Boissière rappelle la germanophilie de la haute société espagnole et l’alliance navale conclue par Primo de Rivera avec l’Italie, contre les intérêts français. Il souligne que les insurgés seraient des alliés naturels d’Hitler, ennemis de la France républicaine.
Le journaliste fustige les fascistes français, les comparant aux traîtres de Coblence, prêts à soutenir n’importe quel ennemi de la République française pourvu qu’il soit anti-républicain. Il souligne l’absurdité des journaux qui blâment le Front Populaire pour la guerre civile espagnole, alors que le conflit est le résultat d’une rébellion militaire financée par des intérêts étrangers.
Galtier-Boissière termine en soulignant l’hypocrisie des journaux bellicistes avant 1914 et après 1918, qui maintenant pleurent la guerre civile espagnole. Il cite Chateaubriand pour rappeler que dans une guerre civile, contrairement aux guerres entre nations, les combattants savent pourquoi et contre qui ils se battent, ce qui, paradoxalement, peut être vu comme un avantage.
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