N° 1049 du Canard Enchaîné – 5 Août 1936
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Qui commande ? par Henri Jeanson – Lettre à un ministre de Front populaire par Jules Rivet – 3 mois après l’arrivée au pouvoir du Front populaire, le Canard, à travers Jeanson et Rivet, fait preuve d’amertume et de déception devant l’attentisme, la prudence, l’excès de respect du nouveau gouvernement par rapport à l’ordre établi dans les hautes sphères de la société. Maurras fera un tour à la santé après ses menaces de couteau de cuisine à l’égard de Blum.
Quelques mesures à prendre – Dans cet article, Jean Galtier-Boissière propose plusieurs mesures que le gouvernement de Front Populaire en France devrait prendre en réponse aux événements tragiques de la guerre civile en Espagne.
Galtier-Boissière critique la mansuétude des politiques de gauche envers leurs adversaires. Il attribue les déboires de la République espagnole à sa confiance excessive en des officiers supérieurs qui ont trahi le régime, acceptant de l’aide étrangère et armant des tribus africaines pour massacrer leurs compatriotes. Il exhorte les gouvernants français à tirer des leçons de cette situation pour éviter une guerre civile en France.
Galtier-Boissière appelle à purger les institutions françaises des éléments potentiellement traîtres, notamment dans les hauts rangs de l’armée, la marine, la diplomatie, et la magistrature. Il dénonce la légèreté des sanctions contre ceux qui manifestent contre le gouvernement et préconise des mesures plus sévères pour ceux qui trahissent la République.
Le journaliste mentionne un officier de l’armée de l’Air qui a divulgué une pièce secrète, demandant son licenciement immédiat pour faute professionnelle grave. À l’inverse, il respecte la décision d’un officier qui démissionne par refus de servir sous un régime qu’il désapprouve.
Face aux nouvelles tendancieuses et aux fausses informations publiées par certains journaux, Galtier-Boissière soutient une réforme de la presse. Il cite l’exemple du gouvernement de Barcelone, qui avait radicalement transformé la presse de droite en la confiant à des journalistes de gauche. Tout en se déclarant partisan de la liberté de la presse, il insiste sur la nécessité de distinguer cette liberté de la publication de fausses nouvelles et de la trahison.
Galtier-Boissière propose d’obliger les journaux à réserver une colonne en première page aux nouvelles officielles et aux mises au point du gouvernement. Cette mesure permettrait de contrer les critiques tendancieuses et les allégations de mauvaise foi avec des démentis motivés, favorisant ainsi une meilleure information des lecteurs.
Il cite l’exemple des régents de la Banque de France, qui ont publiquement critiqué le nouveau statut de la Banque, alléguant faussement la dépossession des actionnaires. La lettre de rectification du ministre des Finances, dénonçant ces mensonges, a été largement ignorée ou minimisée par la presse de droite. Cet incident illustre, selon lui, la nécessité urgente de réformer les lois sur la presse pour garantir une information plus honnête et équilibrée.
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