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N° 106 du Canard Enchaîné – 10 Juillet 1918

N° 106 du Canard Enchaîné – 10 Juillet 1918

89,00 

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Lettre anonyme, par Henri Béraud

Béraud décortique ici la personnalité d’un lecteur lui ayant adressé plusieurs lettres, signés de pseudo, un brin injurieuses…

« Des échos de L’Intran »

Le Canard se moque des récits larmoyants publiés dans L’Intransigeant. Avec une série de « concours d’échos », il invite ses lecteurs à imiter et tourner en dérision les anecdotes du quotidien nationaliste. Cette parodie participative, où le public fournit sa propre dose de satire, illustre l’un des grands ressorts du journal : faire de l’humour un sport collectif.

En juillet 1918, Le Canard enchaîné épingle l’embarras des démocraties occidentales face à Alexandre Kerensky, ex-dirigeant russe en exil après sa chute. Tour à tour adulé comme « sauveur » puis rejeté comme un simple « monsieur », Kerensky devient l’incarnation des illusions vite dégonflées. Entre sarcasme et clairvoyance, l’article souligne l’art du Canard : faire du destin d’un homme politique un miroir des hypocrisies internationales. …/…

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Dans son édition du 10 juillet 1918, Le Canard enchaîné consacre sa une à un personnage qui hante les coulisses diplomatiques de la Grande Guerre : Alexandre Kerensky. Ancien chef du gouvernement provisoire russe après la révolution de février 1917, il a été balayé par les bolcheviks lors de l’insurrection d’octobre. Exilé, il erre en Europe, accueilli avec une politesse distante. L’article du Canard s’intitule « Le cas de Kerensky est bigrement embarrassant », tout un programme.

Le journal déploie son ironie sur la manière dont la République française – comme d’autres démocraties – reçoit cet « indésirable ». Le contraste est savoureux : d’un côté, les États-Unis honorent Morgan ou Rockefeller, milliardaires triomphants, tandis que la France, dit-on, préfère les proscrits. Mais la générosité s’arrête vite : Kerensky, lui, arrive sans argent et sans programme clair, sinon le souvenir d’avoir « tenu la Russie dans sa main ». Dans les salons parisiens, cela ne vaut pas une réception fastueuse.

L’article raille avec verve les journaux qui, quelques mois plus tôt, encensaient Kerensky comme un « nouveau Danton » ou un « rédempteur », et qui désormais l’appellent sobrement « Monsieur ». Le parallèle avec l’éphémère mode littéraire ou artistique est évident : on encense un temps, puis on jette à la corbeille. Kerensky, hier auréolé, aujourd’hui simple réfugié politique, devient le jouet du désenchantement.

La satire ne s’arrête pas à son image. Elle dénonce aussi le ridicule des démocraties, prêtes à se passionner pour une figure révolutionnaire étrangère tant qu’elle correspond à leur imaginaire, mais promptes à l’oublier dès qu’elle tombe. L’ironie mordante de l’article culmine dans le constat : on a beau le traiter « assez dignement », Kerensky n’est plus qu’un embarras diplomatique, que l’on préfère saluer de loin, avant de passer à autre chose.

Le Canard ne se contente pas de caricaturer un homme : il met en lumière l’inconstance des opinions publiques et la versatilité des élites. Dans la France de 1918, lasse de la guerre mais attentive à l’avenir de la Russie, Kerensky incarne les espoirs vite trahis d’une révolution « démocratique » balayée par les bolcheviks. La satire fait mouche : derrière le rire, se dessine une réflexion amère sur la fragilité des idéaux et la comédie des réceptions politiques.