N° 1062 du Canard Enchaîné – 4 Novembre 1936
N° 1062 du Canard Enchaîné – 4 Novembre 1936
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Petites Nouvelles de la Presse, par Jean Galtier-Boissière – Jean Galtier-Boissière commence par critiquer le journal Candide, dirigé par Gaxotte. Ce journal a récemment publié une enquête sensationnelle sur une prétendue « fabrique des enfants rouges », affirmant que tout était rigoureusement exact. Cependant, il s’avère que cette enquête était une mystification orchestrée par un jeune coiffeur parisien. Les noms des prétendus révolutionnaires étaient en réalité des anagrammes de Muses et de Déesses, ridiculisant ainsi Gaxotte et son journal.
Galtier-Boissière parle ensuite du nouvel hebdomadaire L’Assaut, lancé par Alfred Fabre-Luce, déjà connu pour avoir vu plusieurs de ses publications échouer. Fabre-Luce, issu d’une famille aisée grâce aux commissions sur les emprunts russes, prône paradoxalement des discours contre les profiteurs. Bertrand de Jouvenel, également associé à ce journal, est accusé d’opportunisme politique, contribuant à des publications aux orientations idéologiques variées.
Julien Benda est critiqué pour ses contributions simultanées à plusieurs journaux de différentes orientations politiques : L’Aube (catholique et pacifiste), Vendredi (extrême gauche et pro-soviétique), et Le Temps (journal des magnats de l’acier et de la houille). Galtier-Boissière souligne l’incohérence de Benda, qui attaque les pacifistes tout en défendant les intérêts des marchands d’armes.
L’auteur mentionne l’incohérence dans L’Écho de Paris, où M. de Kerillis révèle que les généraux rebelles espagnols sont francs-maçons, contredisant la représentation du conflit comme une croisade catholique. Mauriac, malgré son courage passé, est accusé de compromettre sa signature en collaborant avec Gringoire. Par ailleurs, d’anciens pacifistes prêchent maintenant la guerre préventive.
Galtier-Boissière conclut en relatant une anecdote lors d’un jeu avec des amis. Ils devaient deviner l’auteur d’un article prônant la préparation militaire et l’union des Français. Tous pensaient à un auteur connu pour de telles positions, mais il révèle que l’article est de Weygand dans la Revue des Deux Mondes, soulignant ainsi l’ironie et la confusion idéologique de l’époque.
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