N° 1070 du Canard Enchaîné – 30 Décembre 1936
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Où le Capucin Se Plainte d’Être Botté, par Jean Galtier-Boissière – Cet article réagit aux violentes polémiques déclenchées par la publication de l’ouvrage d’Ernest Renauld, « L’Action Française contre l’Église catholique et contre la Monarchie ». Le général de Castelnau, attaqué de manière virulente, riposte dans L’Écho de Paris. Galtier-Boissière expose et analyse cette confrontation.
Ernest Renauld attaque sévèrement L’Écho de Paris et son ancien rédacteur en chef, le général de Castelnau, accusé de multiples fautes graves, tant sur le plan moral que militaire.
Critique du Passé de L’Écho de Paris : Renauld évoque avec ironie que cette publication était jadis connue pour ses annonces de rencontres galantes avant de devenir un journal de propagande patriotique et belliqueuse :
– Usage antérieur : « une adresse de rendez-vous galants ».
– Usage pendant la guerre : un soutien fervent de la guerre et de ses prétendues vertus éducatives.
Le général de Castelnau est présenté comme un officier responsable de graves erreurs stratégiques :
– Plan 17 : Prévoit la défense contre une invasion allemande sans considérer la possibilité d’une attaque via la Belgique, ce qui a permis aux Allemands de pénétrer facilement en France.
– Échecs successifs : Incluant des batailles comme Morhange, où il envoie ses troupes à une mort inutile, et Nancy, qu’il ordonne d’évacuer.
Même après le conflit, Castelnau est critiqué pour sa perpétuation de la haine et de l’esprit de guerre :
– Attaques contre les pacifistes : Il ridiculise ceux qui prônent la paix et refuse d’adhérer au « Manifeste des catholiques pour la Paix ».
– Soutien à l’Action Française : Il s’aligne avec les positions extrêmes de ce mouvement, qui incluent des attaques contre des figures religieuses pacifistes.
Le général répond avec une indignation palpable mais avec des arguments peu convaincants, se contentant de rejeter les accusations tout en confirmant, involontairement, certains points de ses détracteurs.
L’article se termine sur une note de sarcasme, soulignant l’accord paradoxal avec Castelnau sur son manque d’intelligence militaire. Galtier-Boissière soutient les critiques de Renauld et l’implication que l’ancien général mérite davantage de blâme que ceux injustement exécutés pour l’exemple pendant la guerre.
Galtier-Boissière montre comment les polémiques de l’époque sont non seulement des batailles d’idées mais aussi des luttes de pouvoir, révélant les failles et les contradictions des figures publiques comme Castelnau. L’article critique sévèrement la persistance de la mentalité belliciste et l’aveuglement des dirigeants militaires et politiques, tout en soulignant l’importance de la responsabilité et de la vérité historique.
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