N° 1073 du Canard Enchaîné – 20 Janvier 1937
N° 1073 du Canard Enchaîné – 20 Janvier 1937
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Dans cet article de Jean Galtier-Boissière, une comédie satirique d’un dramaturge écossais, O.E. Corris, intitulée « Sac au dos », est présentée. La pièce se déroule dans un studio radiophonique de l’État fictif de Disneyana, dirigé par le dictateur Fanacci. Le pays est au bord de la guerre avec Lilliput à cause d’une querelle absurde sur la moustache d’un ministre.
Fanacci réunit divers représentants de la société : un archevêque, un magnat de la presse, un chef syndical, une activiste anti-guerre, un banquier et un industriel. Tous finissent par soutenir la guerre après avoir été manipulés par Vester, le représentant des industries métallurgiques, qui démontre que l’argent et le pouvoir contrôlent la politique, les médias, l’économie et même l’Église. Vester menace de fermer les usines et promet des avantages personnels pour obtenir le soutien de chacun.
La pièce culmine avec Fanacci, annonçant que seuls les hommes de plus de cinquante ans et ceux gagnant plus de cinq cents livres devront aller à la guerre. Cette décision vise à révéler l’hypocrisie des élites qui poussent les autres à se sacrifier sans jamais prendre de risques eux-mêmes. Bien que cette fin soit jugée légèrement bouffonne, elle souligne l’absurdité et la corruption des décideurs.
La pièce est recommandée pour sa dénonciation incisive des liens entre l’argent, les pouvoirs spirituels et politiques, et la manipulation des masses pour servir les intérêts des puissants sous le prétexte de l’union sacrée en temps de guerre. Elle rappelle l’humour caustique de Bernard Shaw et l’irrévérence d’Alfred Jarry, offrant une critique acerbe des mécanismes de pouvoir.
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