N° 1075 du Canard Enchaîné – 3 Février 1937
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Un Nouveau Portrait du Bel Adolf, de Jean Galtier-Boissière, propose une analyse détaillée de la biographie d’Adolf Hitler écrite par Konrad Heiden. Cette biographie, particulièrement bien documentée, éclaire les raisons de l’ascension d’Hitler et offre un portrait minutieux de sa personnalité et de son parcours.
Adolf Hitler n’était pas Allemand de naissance mais sujet de la monarchie austro-hongroise. Son père, ancien brigadier des douanes, espérait qu’il devienne fonctionnaire, mais Hitler aspirait à être artiste peintre. Après la mort de son père, Hitler tenta de réaliser son rêve, mais échoua à l’examen de l’École des Beaux-Arts. Ses œuvres montrent clairement son manque de talent. Après la mort de sa mère, sans ressources, il survécut en travaillant comme manœuvre puis en vivant dans la bohème, copiant des chromos et vendant ses dessins.
La Première Guerre mondiale révéla Hitler à lui-même. Soldat d’infanterie, il se passionna pour la propagande, admirant la manière dont les Alliés manipulaient l’opinion publique. Après la débâcle allemande, il décida de se lancer en politique, passant de simple informateur pour les services de renseignements militaires à un leader politique. Il s’avéra être un orateur charismatique et un excellent metteur en scène, captivant des auditoires de plus en plus vastes.
Konrad Heiden soutient qu’Hitler fut initialement un instrument des théoriciens nazis qui manquaient de charisme. Il aurait reçu ses idées sociales, son programme antisémite et ses conceptions de politique extérieure de divers conseillers. Hitler comprit parfaitement la mentalité de la classe petite-bourgeoise ruinée par la guerre et l’inflation, ayant lui-même évolué parmi les déclassés. C’est cette bourgeoisie prolétarisée qui constitua les troupes du nazisme, lui permettant de conquérir la majorité au Reichstag et de prendre le pouvoir en 1933.
Hitler identifia sa rancœur personnelle avec celle du peuple allemand après 1918. Sa suggestion hypnotique modela la nation selon ses propres préjugés et vanités blessées, transformant ses échecs personnels en mythes nationaux. Il trouva une excuse à la défaite allemande en accusant les Juifs de trahison, de la même manière qu’il justifiait ses propres échecs.
Galtier-Boissière conclut que Hitler et le peuple allemand se sont élevés mutuellement : Hitler « rendant sa dignité » à une nation vaincue et celle-ci l’élevant au rang suprême, malgré ses débuts de peintre raté et incompris. Cette biographie d’Heiden met en lumière comment les échecs et les frustrations personnelles d’Hitler se sont mêlés à ceux de l’Allemagne, facilitant ainsi sa montée au pouvoir.
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