N° 1088 du Canard Enchaîné – 5 Mai 1937
N° 1088 du Canard Enchaîné – 5 Mai 1937
59,00 €
En stock
La destruction de Guernica – Un truc des basques pour embêter Franco – par R. Tréno – Article satirique reprenant la version officielle du pouvoir franquiste suite à la destruction de Guernica: un complot de basques bolcheviks…
LE SALON 1937- Dans son article « Le Salon 1937 » publié le 5 mai 1937 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière décrit l’évolution et les transformations du Salon des « Artistes Français ». Il commence par rappeler que ce Salon est l’ancêtre de tous les autres, ayant engendré des dissidences comme le Salon des « Indépendants », la « Société Nationale », le « Salon d’Automne », et le « Salon des Tuileries ». Chacun de ces salons s’est démarqué par ses caractéristiques et ses révolutions artistiques successives.
Galtier-Boissière se remémore les jours où le Salon des Artistes Français était une institution conservatrice et pompeuse, dominée par les élèves du père Cormon. Il évoque les grandes œuvres académiques, les tableaux de bataille, les portraits solennels de célébrités et de figures d’autorité, et les scènes de genre populaires qui attiraient les foules.
Cependant, il note que le Salon de 1937 marque un changement radical. Les œuvres académiques et les portraits de personnalités influentes ont quasiment disparu. Il constate avec ironie l’absence des habituels prélats, amiraux, académiciens et généraux. Même les nobles dames, autrefois omniprésentes avec leurs parures ostentatoires, ont choisi de se faire discrètes en cette période de Front populaire et de révolution larvée.
Le Salon, autrefois un bastion de la bourgeoisie et de la tradition, s’est transformé pour accueillir des œuvres d’artistes modernes. Il cite l’exemple de Dunoyer de Segonzac, autrefois critiqué comme cubiste et sauvage, qui occupe maintenant une place d’honneur au Salon. Galtier-Boissière souligne cette capitulation des « Artistes Français », qui cherchent désormais à s’associer aux avant-gardistes qu’ils méprisaient autrefois.
L’article se termine par une note de scepticisme sur la capacité de cette nouvelle direction à infuser du talent à tous les artistes repentants, malgré la présence de figures avant-gardistes renommées comme Segonzac. Galtier-Boissière critique cette transition vers la modernité, soulignant l’ironie et les contradictions inhérentes à cette évolution.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock