N° 1118 du Canard Enchaîné – 1 Décembre 1937
N° 1118 du Canard Enchaîné – 1 Décembre 1937
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L’article NOUS SOMMES TRAHIS ! écrit par André Guérin dans Le Canard Enchaîné du 1er décembre 1937, aborde la découverte du complot du C.S.A.R. (Comité Secret d’Action Révolutionnaire), un groupe fasciste clandestin en France. Guérin exprime une perspective critique sur la façon dont l’affaire a été traitée, en particulier par le gouvernement.
Guérin commence par signaler son désaccord avec l’opinion dominante, notamment celle de Jacques Doriot, qui considère l’affaire comme une farce. Il reconnaît que les histoires de caches d’armes et de blockhaus peuvent sembler risibles, mais il insiste sur la gravité de la situation. L’auteur critique la réaction de Doriot et du public, qui prennent l’affaire à la légère, alors qu’il s’agit d’une menace sérieuse pour la sécurité publique.
L’article critique également l’intervention gouvernementale, jugée maladroite et tardive. Guérin fait référence au contexte international, en particulier à la guerre civile espagnole, et souligne que des erreurs similaires sont commises en France. Il suggère que, si le gouvernement avait agi différemment, le C.S.A.R. aurait pu prendre le pouvoir, avec des conséquences graves mais aussi des opportunités économiques.
Guérin évoque la possibilité d’un coup d’État prévu pour le 15 novembre, qui aurait pu réussir sans l’intervention des autorités. Il imagine que l’Angleterre, fidèle à ses traditions, aurait reconnu le nouveau régime, menant à une coopération plus franche et loyale entre les deux pays. Cela, selon lui, aurait restauré le prestige de la France.
Il termine en dénonçant ceux qui, pour saisir quelques mitrailleuses, ont compromis une opportunité de rapprochement avec Neville Chamberlain. Il blâme particulièrement Marx Dormoy pour cette situation.
En résumé, Guérin utilise un ton sérieux et critique pour analyser la menace du C.S.A.R., soulignant les implications politiques et diplomatiques de l’affaire. Il critique la réaction du gouvernement et du public, tout en proposant une réflexion sur les conséquences d’une telle menace pour la France et ses relations internationales.
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