N° 1128 du Canard Enchaîné – 9 Février 1938
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M. Jean Chiappe ambassadeur de France, par André Guérin – Le Canard Enchaîné du 9 février 1938 – André Guérin utilise l’ironie pour commenter la visite de Jean Chiappe en Italie fasciste, dépeignant ce voyage officieux comme un triomphe qui soulève des espoirs de rapprochement entre la France et l’Italie. Cet article critique implicitement la politique française et le personnage de Chiappe, tout en soulignant les tensions et les absurdités politiques de l’époque. Guérin commence par établir le contexte en déclarant que la France républicaine devait envoyer un représentant à la hauteur des circonstances en Italie fasciste. En décrivant la visite de Chiappe comme triomphale, Guérin laisse entendre que cette mission, bien que non officielle, a été perçue comme significative par certains.
Guérin ironise sur la nécessité de montrer « le clair visage de notre France » aux Italiens après tant de manœuvres dissolvantes. Chiappe est présenté comme un redresseur de torts, remettant les choses au point en parlant de la situation chaotique en France : révolution armée, anarchie, et forces obscures dominantes. Ces propos, rapportés par un journaliste de la Tribuna, sont une critique implicite de l’incapacité du gouvernement français à maintenir l’ordre. Chiappe est interviewé sur divers sujets, y compris le fameux « pas de l’oie » allemand, qu’il affirme soutenir. Sa réponse laisse entendre qu’il serait favorable à une discipline militariste et autoritaire en France, comparable à celle de l’Allemagne nazie. L’évocation de remplacer la fanfare des gardiens de la paix par une phalange de mandolinistes est une moquerie de l’absurdité de certaines idées militaristes.
Concernant le différend éthiopien, Chiappe se montre discret mais laisse entendre son soutien à la reconnaissance de l’empereur éthiopien. Il évoque aussi, de manière sarcastique, la possibilité de reconnaître les droits de l’Italie sur la Savoie, Nice et la Corse, mais seulement s’il devient officiellement ambassadeur. Cette remarque souligne l’absurdité de certaines revendications territoriales et les tensions franco-italiennes.
L’article se termine par une fausse nouvelle humoristique sur l’annexion de Chiappe par Mussolini, immédiatement démentie, créant une consternation dans certains quartiers de Paris et à Ajaccio. Cette fausse information ajoute une couche de satire à l’ensemble de l’article, ridiculisant les ambitions et les absurdités diplomatiques de l’époque.En conclusion, André Guérin utilise l’ironie pour critiquer la politique française et les figures politiques de son temps. En dépeignant Jean Chiappe comme un personnage ridicule et en exagérant ses propos et actions, Guérin souligne les tensions politiques et les absurdités diplomatiques des années 1930.
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