Quelques précisions sur la mobilisation des bonnes volontés, L’article de Roger Salardenne, paru dans Le Canard Enchaîné le 4 mai 1938, utilise la satire pour critiquer l’appel à la mobilisation des « bonnes volontés » lancé par Neville Chamberlain et Édouard Daladier. Salardenne se moque de cette initiative en la présentant comme une parodie des mobilisations militaires traditionnelles. Il ironise sur les directives absurdes et déconnectées de la réalité :Salardenne commence en citant Chamberlain, soulignant l’appel à mobiliser toutes les bonnes volontés sans préciser leur utilité concrète. Il tourne en dérision les mesures proposées : prévenir la gendarmerie en cas de déménagement, passer une visite médicale pour évaluer la « bonne volonté », et porter un équipement farfelu comme un masque à gaz et un bilboquet.

Il parodie également les sanctions pour non-respect des délais de mobilisation et l’absurde promotion basée sur le nombre de « volontés ». Salardenne termine en soulignant l’inutilité d’affecter les « volontés inflexibles » à la défense de la ligne Maginot, pointant du doigt l’inefficacité des mesures proposées face aux défis réels de l’époque.

En résumé, Salardenne critique avec ironie l’appel à la mobilisation des « bonnes volontés » comme une réponse inappropriée et déconnectée aux tensions internationales croissantes de l’époque.