N° 1142 du Canard Enchaîné – 18 Mai 1938
N° 1142 du Canard Enchaîné – 18 Mai 1938
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L’article Les Grands Cimetières sous la Lune par Jules Rivet traite de la réaction de Georges Bernanos, un écrivain royaliste, patriote et catholique, face aux atrocités commises par les franquistes pendant la guerre civile espagnole. Bernanos, vivant à Majorque, a été témoin direct des massacres perpétrés par les forces de Franco et, malgré ses affinités idéologiques avec la droite catholique, il condamne fermement ces actes de barbarie.
Bernanos ne se contente pas de critiquer Franco et ses soldats, mais il s’en prend aussi à ses propres amis et alliés politiques, les intellectuels et figures nationalistes de l’époque. Il dénonce notamment l’évêque-archevêque de Palma, qu’il accuse de bénir les exécutions, soulignant ainsi la complicité de l’Église dans ces crimes. Bernanos illustre cette complicité en décrivant la scène macabre où des prêtres supervisent les exécutions de prisonniers, montrant ainsi l’horreur des événements.
Ce qui rend le témoignage de Bernanos particulièrement puissant, c’est son intégrité morale et son refus de renier ses convictions malgré les actions de ses coreligionnaires. Il critique les massacres sans pour autant se convertir à des idées de gauche, démontrant une profonde indépendance d’esprit et un désir de rester fidèle à ses croyances tout en dénonçant les dérives de son camp. Bernanos aspire à une renaissance morale et spirituelle, espérant le retour d’une chevalerie fidèle à ses valeurs chrétiennes et monarchistes.
En fin de compte, Rivet souligne l’importance de la conscience pure et de l’honnêteté intellectuelle, montrant que Bernanos, malgré ses affinités idéologiques, refuse de fermer les yeux sur les atrocités commises par ses alliés politiques. C’est cette intégrité qui donne toute sa force au livre de Bernanos, « Les Grands Cimetières sous la Lune ».
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