N° 1147 du Canard Enchaîné – 22 Juin 1938
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Dans son article La non-non-intervention : Lord Perth a gagné publié dans Le Canard enchaîné le 22 juin 1938, André Guérin se moque des négociations anglo-italiennes et de la politique de non-intervention en Espagne. Avec un ton ironique, il dénonce la fausse bonne volonté des autorités italiennes et la crédulité des Britanniques, représentés par Lord Perth, ambassadeur britannique en Italie.
Guérin commence par indiquer que les pourparlers entre l’Angleterre et l’Italie progressent favorablement, et qu’en dépit de son nom, Lord Perth a réussi à faire des avancées. Il détaille ensuite les concessions que l’Italie, représentée par le comte Ciano, pourrait accepter :
1. Reconnaissance officielle de la bonne foi italienne et de leur non-intervention en Espagne : Guérin souligne le cynisme de cette concession, étant donné l’implication évidente de l’Italie fasciste dans la guerre civile espagnole.
2. Retrait des troupes italiennes de première ligne : Les troupes pourraient rester en Espagne sous le prétexte d’être des « non-troupes », ce qui ridiculise la notion même de retrait.
3. Interdiction des bombardements de villes ouvertes : Les bombardements seraient renommés « non-bombardements », ce qui montre le mépris pour les souffrances civiles.
4. Signature d’un compromis amiable sur Gibraltar, Malte et les Baléares : L’Italie chercherait à légitimer sa présence militaire stratégique dans ces régions sous couvert de non-occupation.
Guérin continue en décrivant la position de l’URSS, qui pourrait être une voix discordante contre cette parodie de négociation pacifique. Il pointe également l’ironie de Lord Perth, qui aurait aidé l’Italie à fermer la frontière française des Pyrénées, rendant ainsi service à Mussolini.
L’auteur évoque ensuite la possibilité que Mussolini soit prêt à discuter de territoires français comme Nice, la Savoie, la Corse, et même le Lot-et-Garonne, sous l’impulsion de Lord Perth. Cela souligne le danger d’une politique de complaisance envers les revendications expansionnistes italiennes.
Enfin, Guérin conclut en se moquant de la promesse italienne de ne pas changer d’alliance plus de deux fois en 1938, soulignant le manque de fiabilité et de sincérité de l’Italie fasciste. Il termine en félicitant ironiquement Lord Perth pour son rôle, qualifiant son attitude de « pur Perth », selon le mot du comte Ciano.
L’article de Guérin dénonce avec sarcasme l’inefficacité et l’hypocrisie de la politique de non-intervention, tout en critiquant la complaisance des démocraties occidentales face aux manœuvres des régimes fascistes.
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