Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 116 du Canard Enchaîné – 18 Septembre 1918

N° 116 du Canard Enchaîné – 18 Septembre 1918

89,00 

En stock

CHERS DÉPUTÉS…, par Henri Béraud

En septembre 1918, Henri Béraud s’adresse aux députés avec un mélange de causticité et de verve populaire. Dans Le Canard enchaîné du 18 septembre, il leur rappelle que, pendant qu’ils applaudissent à l’Assemblée, le peuple, lui, supporte la guerre et attend des comptes. Avec des métaphores assassines et un humour qui mord plus fort qu’un coup de trique, Béraud règle leur sort aux parlementaires trop prompts à se féliciter eux-mêmes. Un texte qui résonne encore comme une leçon de responsabilité politique.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article de Henri Béraud, publié en une du Canard enchaîné le 18 septembre 1918, est une charge en règle contre les députés de la Chambre. Le titre, « Chers députés… », sonne comme une apostrophe ironique : derrière la politesse de façade, se cache une vigoureuse réprimande.

Béraud prend pour point de départ une formule de Clemenceau, prononcée devant les élus : « Aux hommes qui viendront, la suite du labeur. » Une phrase accueillie, nous dit-il, par des tonnerres d’applaudissements. Mais l’auteur dégonfle immédiatement cette emphase. Pour lui, ce triomphe parlementaire est une mascarade : si les élus se réjouissent tant de confier « la suite du labeur » à d’autres, c’est qu’ils se déchargent de leurs responsabilités, laissant au peuple et aux générations futures le poids de la guerre et de ses suites.

Le texte déploie alors tout l’arsenal satirique de Béraud. Comparant les députés à des Louis XV déguisés en souverains, prompts à se pavaner comme des rois sans couronne, il les accuse de complaisance et d’oisiveté. Il convoque aussi l’image du « brébis qui bêle perd sa goulée » : à force d’applaudir, les élus risquent de ne plus jamais « passer à la caisse », autrement dit, assumer leurs devoirs.

La charge est d’autant plus virulente que l’article se situe dans un contexte d’épuisement national. La guerre dure depuis quatre ans, « plus long qu’une législature », rappelle Béraud. Le peuple, lui, a appris à « nager dans le pétrin » : soldats dans les tranchées, ouvriers et familles à l’arrière, tous connaissent l’effort et le sacrifice. En face, les parlementaires se contentent de s’autocongratuler. L’ironie de l’auteur culmine dans des images absurdes : si la Chambre continue ainsi, prévient-il, « la guerre serait fichue de s’arrêter », les « pommes de terre de sortir des caves » et « le Tigre serait capable de sourire ». Manière de dire que l’impossible lui-même pourrait survenir avant que les députés se décident à faire leur devoir.

En somme, cet article illustre la verve de Béraud au Canard enchaîné : incisive, populaire, appuyée sur des anecdotes de village et des proverbes campagnards, mais toujours tournée vers une critique politique féroce. En s’adressant directement aux élus, il joue la voix du peuple qui grogne, rappelant que les applaudissements de la Chambre n’effaceront ni la fatigue ni les sacrifices d’une France qui, elle, continue de tenir.