L’article satirique d’André Guérin intitulé Comme de simples cheminots, Les ministres récalcitrants ont été mobilisés, publié dans Le Canard enchaîné du 30 novembre 1938, se moque des tensions politiques et des dissensions au sein du gouvernement français à l’époque.

Guérin commence par critiquer les divisions au sein du gouvernement dirigé par M. Daladier, soulignant les rumeurs de désaccords et de démissions imminentes parmi les ministres. Il utilise un ton ironique pour décrire la réaction du gouvernement face à ces dissensions : l’application d’une « mobilisation » des ministres récalcitrants, semblable à celle des cheminots ou d’autres travailleurs mobilisés pendant l’état de siège.

L’article relate comment des ministres comme Jean Zay, Campinchi, Pomaret et Marchandeau sont convoqués par des gendarmes et réquisitionnés comme s’ils étaient de simples employés mobilisés dans une situation d’urgence. Cette réquisition vise à garantir l’unité et la discipline au sein du gouvernement, en les maintenant dans leurs postes respectifs malgré leurs différences politiques.

Guérin souligne l’ironie de la situation où des ministres de haut rang sont mobilisés comme des « simple locomotives », suggérant une uniformité forcée au nom de l’efficacité et de la cohésion gouvernementale. Il caricature également les réactions des ministres, montrant qu’ils acceptent cette mobilisation avec un mélange de résignation et de bonne humeur affichée.

L’article se termine sur une note humoristique, évoquant une erreur de mobilisation concernant M. de Monzie, un ministre supposé récalcitrant. Cette erreur est corrigée après qu’il ait justifié ses positions politiques récentes, ce qui renforce le ton sarcastique de l’article sur les pratiques de gouvernance et les tensions internes au gouvernement français de l’époque.