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N° 1231 du Canard Enchaîné – 31 Janvier 1940

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Article satirique de R. Tréno, publié dans « Le Canard Enchaîné » le 30 janvier 1940, intitulé Une séance au ‘Bourbon’s Palace’. L’article se moque des différences de style entre les débats parlementaires britanniques et français, en particulier en ce qui concerne la courtoisie et les échanges polémiques entre les députés.

Tréno commence en citant un discours de Neville Chamberlain aux Communes, où celui-ci exprime son respect envers son ancien collègue, Hore Belisha, qui a refusé une nouvelle fonction. Tréno commente que cette déclaration aurait sonné très différemment au sein du Palais Bourbon (le siège de l’Assemblée nationale française) avec ses interruptions fréquentes, ses cris, et d’autres distractions.

Il souligne ironiquement que malgré la fougue gauloise des députés français, ils ont choisi d’adopter le style courtois de leurs homologues britanniques.

Tréno imagine ensuite un débat parlementaire français dans ce style « Bourbon’s Palace », où les échanges seraient plus formels mais tout aussi passionnés :

– M. de Kerillis insinue que certains de ses collègues ont eu une attitude qui pourrait les faire considérer comme « hitlérophiles ».
– M. P.-E. Flandin réagit vivement en accusant Kerillis de mensonge.
– M. A Tixier-Vignancourt exprime son respect pour Kerillis tout en le qualifiant de « pignouf », puis corrige sa formulation sur l’intervention du président.
– M. Philippe Henriot demande la déchéance de Kerillis malgré leur amitié passée.
– M. Jean Chiappe qualifie la campagne de Kerillis contre les « hitlérophiles » de diversion habile pour détourner l’attention du danger stalinien.
– Les échanges continuent avec des répliques acerbes et des allusions politiques.

Tréno conclut sur une note humoristique en soulignant à quel point les débats parlementaires peuvent changer de ton selon le contexte et l’interprétation des règles de courtoisie.

L’article utilise l’humour pour critiquer les politiciens et la forme des débats parlementaires, mettant en lumière les différences culturelles et les attitudes politiques de l’époque.

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