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N° 127 du Canard Enchaîné – 4 Décembre 1918

N° 127 du Canard Enchaîné – 4 Décembre 1918

89,00 

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…Et à nous, l’eau de Cologne, et les jambons de Mayence !

🖋️ « Le ruban rouge de l’Action française »
Le Canard attaque frontalement le camp maurrassien. Derrière la parodie de décorations, une dénonciation du nationalisme monarchiste et de ses compromissions avec l’idéologie de guerre. Une page qui illustre le rôle du Canard comme contre-presse.


1918 : une armée pour demain… ou pour toujours ?

Le 4 décembre 1918, dans « L’armée de demain », Le Canard enchaîné prend de front une question brûlante : que restera-t-il de la gigantesque machine de guerre une fois la paix revenue ? Alors que le pays rêve de démobilisation et de retour à la vie civile, le journal satirique soupçonne déjà les gouvernants de vouloir prolonger l’état militaire. L’article ironise sur ces « lendemains » où les casernes ne désempliront pas et où la paix ressemblera étrangement à la guerre. Un texte qui résonne comme une alerte contre la tentation d’un militarisme permanent.

Profession libérale, dessin de Bécan

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Décembre 1918 : la paix confisquée ?

Un Canard vigilant dès l’armistice

Trois semaines après l’armistice, le numéro du 4 décembre 1918 du Canard enchaîné consacre sa une à un article intitulé « L’armée de demain ». Loin de céder à l’euphorie générale, le journal satirique met en garde contre une illusion : croire que la paix signifierait la fin du militarisme.

Le texte souligne une crainte largement partagée dans l’opinion : que les gouvernements conservent, après la guerre, les structures, la discipline et surtout l’esprit de l’armée de masse. L’ironie du Canard est mordante : à quoi bon promettre le retour à la vie civile si les soldats démobilisés doivent retrouver aussitôt la même logique d’obéissance, de hiérarchie et de surveillance dans la société ?

Ce soupçon est fondé : dès la fin de 1918, les débats politiques en France oscillent entre l’aspiration à la démobilisation rapide et les pressions de l’état-major, qui veut maintenir une armée forte, capable de peser sur les négociations de paix et d’assurer l’occupation de la Rhénanie. Le Canard anticipe le risque : transformer la paix en simple prolongement de la guerre, avec des uniformes à peine différents.

Ce numéro illustre bien la posture singulière du journal. Là où la presse traditionnelle salue le sacrifice des soldats et appelle à la vigilance face à l’ennemi vaincu, Le Canard déplace le regard : le vrai danger n’est pas seulement en Allemagne, il est aussi dans la tentation de perpétuer chez soi l’appareil militaire.

La satire opère par contraste : l’« armée de demain » que dessine l’article ressemble étrangement à celle d’hier. Les belles promesses de paix universelle s’évanouissent, et le lecteur comprend que le monde d’après-guerre risque d’être, à bien des égards, celui d’une « guerre continuée ».

Ce texte témoigne d’une lucidité rare à chaud : bien avant les débats sur la Société des Nations, avant même la signature du traité de Versailles, le Canard met en garde contre la militarisation permanente. Derrière la farce, une intuition lourde : la paix, si elle est confisquée par les logiques de caserne, ne sera jamais qu’un armistice prolongé.