L’article LA FIN D’UNE ÉQUIVOQUE : Les ministres sabotaient, Ils se croyaient encore sous l’occupation allemande ! par Yves Grosrichard, publié dans Le Canard Enchaîné le 31 janvier 1945, utilise un ton satirique pour critiquer l’inefficacité et les actions maladroites des ministres français après la libération. L’auteur commence par énumérer les critiques adressées à différents ministres : M. René Mayer pour le manque de matériel roulant, M. Teitgen pour son opposition aux francs-tirages malgré son passé de résistant, et M. Lacoste pour son incapacité à résoudre les problèmes liés au charbon. M. Ramadier est également visé, accusé de ne rien avoir dans le ventre mais d’être fatigué par les problèmes qui s’accumulent.

L’article prend un tournant comique lorsqu’un télégramme officiel rappelle aux ministres que les Allemands ne sont plus en France et qu’ils doivent cesser de saboter. Cette révélation déclenche une série de réactions hilarantes de la part des ministres, qui admettent avoir continué à saboter les efforts de reconstruction sous l’impression que l’occupation allemande était toujours en cours.

M. René Mayer, surpris, donne immédiatement des ordres pour que les trains soient remis en service. M. Teitgen, travaillant sur une presse miniature pour éviter la censure, se réjouit de pouvoir à nouveau publier de grands journaux. MM. Lacoste et Ramadier, trouvés en train de cacher des ressources précieuses sous l’impression d’une future confiscation par les Allemands, sont également informés de la fin de l’occupation.

L’auteur conclut sur une note d’optimisme, imaginant une distribution généralisée des ressources et une amélioration des conditions, tout en maintenant un ton ironique pour souligner l’absurdité des actions des ministres. L’article utilise l’humour pour critiquer l’inefficacité et le manque de coordination du gouvernement, tout en soulignant la nécessité de prendre des mesures concrètes pour la reconstruction de la France après la guerre.