N° 1273 du Canard Enchaîné – 14 Février 1945
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L’article Le char de la Résistance a construit dans la joie de Yves Grosrichard, publié dans Le Canard Enchaîné le 14 février 1945, présente une satire mordante sur une réunion de parlementaires protestant contre une ordonnance les déclarant inéligibles. Ces parlementaires, des figures politiques bien connues, se réunissent à la Chambre des députés, non pas dans une ambiance de colère comme certains pourraient le croire, mais dans une atmosphère presque festive, marquée par l’humour et la dérision.
Le choix de la période du mardi gras ajoute une touche ironique à la scène, les parlementaires décidant de construire un « Char de la Résistance ». Cette décision est une manière sarcastique de donner un tour plaisant à leur protestation. Parmi les présents, on retrouve des personnages comme Camille Chautemps, Georges Bonnet, Jean Mistler, Frossard, Paul Faure, et Maulion, tous dépeints en train de participer joyeusement à la construction du char.
Les dialogues sont empreints d’humour et de jeux de mots, soulignant la frivolité avec laquelle ces anciens politiciens abordent la situation. M. Georges Bonnet, par exemple, donne des ordres comme s’il dirigeait un chantier de construction, et M. L.O. Frossard, interrompant sa confection d’une barricade, chante joyeusement pour le pays.
Camille Chautemps, montant sur le char pour y clouer une pancarte, exprime son indignation face à l’idée de perdre son fauteuil parlementaire, tout en inscrivant les lettres « F.F.I. » (Forces Françaises de l’Intérieur) sur la pancarte, provoquant la confusion et les questions parmi les autres membres présents. Cette confusion est utilisée pour souligner le décalage entre ces politiciens et la réalité de la résistance active contre l’occupant allemand.
M. Boileaux-Chamvin, occupé à calligraphier un diplôme de la Résistance pour orner le char, est interrogé sur les initiales « R.N.P. » (Rassemblement National Populaire), ce qui évoque une allusion à Marcel Déat, un collaborateur notoire. La réponse, « Résidus Nationalistes Patriotiques », se moque ouvertement de ces politiciens qui tentent de se réinventer en résistants.
Le point culminant de cette satire est atteint lorsque Camille Chautemps proclame fièrement que « Faur Frères Inamovibles » est l’emblème de leur association, soulignant ainsi l’ironie de leur situation et la fausseté de leur revendication de résistance.
En conclusion, cet article utilise l’humour et la satire pour critiquer les tentatives de certains politiciens de l’ancienne époque de se repositionner en tant que résistants légitimes, malgré leur passé douteux. Le ton léger et moqueur de l’article masque à peine la critique sévère de ces manœuvres politiques, en soulignant l’écart entre les véritables résistants et ceux qui prétendent à ce titre après coup.
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