N° 1278 du Canard Enchaîné – 21 Mars 1945
N° 1278 du Canard Enchaîné – 21 Mars 1945
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L’article LE RALLYE-MÉNAGÈRES a obtenu un franc succès de Yves Grosrichard,
publié dans Le Canard Enchaîné le 21 mars 1945, utilise l’humour et l’ironie pour critiquer l’inefficacité et l’inertie des autorités françaises dans la gestion de la crise du ravitaillement post-Seconde Guerre mondiale. Le texte raconte la manifestation des ménagères parisiennes face à l’insuffisance du ravitaillement, mais il s’agit surtout d’une satire des réponses bureaucratiques et du manque d’action des responsables gouvernementaux.
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Le thème principal de l'article est la critique de la bureaucratie et de l'incompétence administrative face à une crise de première nécessité, à savoir le ravitaillement en nourriture et autres biens essentiels. La manifestation des ménagères est décrite avec une exagération comique, soulignant la frustration et le désespoir des citoyens face à la lenteur et l'inefficacité des autorités.
Le parcours des manifestantes à travers différents ministères, chacun rejetant la responsabilité sur un autre, est une illustration humoristique du dysfonctionnement bureaucratique. M. Ramadier du ministère du Ravitaillement, M. René Mayer des Travaux publics, M. Robert Lacoste de la Production industrielle, et M. Teitgen de l'Information, entre autres, sont tous présentés comme inefficaces et déconnectés des besoins urgents des citoyens.
L'humour de l'article repose sur l'exagération et le ridicule des situations décrites. Par exemple, les noms des fonctionnaires comme "M. Gigot" et "M. Babeurre" (respectivement associés aux comités des viandes et des produits laitiers) ajoutent une touche burlesque. Les réponses absurdes des ministres, qui renvoient les ménagères d'un ministère à l'autre sans apporter de solution concrète, renforcent l'ironie de la situation.
Au-delà de la critique des fonctionnaires, l'article reflète aussi une critique sociale plus large. La mention de M. Jeanneney préoccupé par la rééligibilité des parlementaires ayant soutenu Pétain, plutôt que par les problèmes de ravitaillement, pointe du doigt les priorités mal placées de certains responsables politiques. Cela met en lumière le décalage entre les préoccupations des élites politiques et les besoins réels de la population.
En conclusion, cet article satirique de Yves Grosrichard dénonce, avec humour et ironie, l'inefficacité et l'indifférence des autorités françaises face à une crise humanitaire urgente. En utilisant l'exagération et le ridicule, l'auteur souligne la frustration des citoyens et le dysfonctionnement de la bureaucratie, tout en offrant une critique sociale des priorités politiques de l'époque. Le ton léger et comique de l'article n'enlève rien à la gravité du message qu'il véhicule sur la nécessité d'une gouvernance plus efficace et plus en phase avec les besoins des citoyens.





