N° 1292 du Canard Enchaîné – 27 Juin 1945
N° 1292 du Canard Enchaîné – 27 Juin 1945
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L’article La Grande Ceinture par Y. Grosrichard, publié dans Le Canard Enchaîné le 27 juin 1945, exprime de manière satirique et critique les frustrations et les difficultés rencontrées par la France dans la période post-Seconde Guerre mondiale, notamment en ce qui concerne le ravitaillement.
Grosrichard commence par évoquer l’initiative de M. Pineau, ministre du Ravitaillement, qui souhaite se rendre aux États-Unis pour obtenir de l’aide face à la crise alimentaire imminente de l’hiver prochain. L’auteur souligne l’optimisme de Pineau, mais le contraste rapidement avec le pessimisme de ceux qui, comme lui, n’ont plus d’illusions. Il cite une dépêche de l’agence Associated Press relayée par Le Monde le 17 juin, indiquant que les États-Unis et le Canada ne pourront pas envoyer de viande, de matières grasses ou d’autres denrées en Europe cet hiver.
Grosrichard critique le fait que de telles promesses ont été faites alors qu’il était évident qu’elles ne pouvaient pas être tenues. Il illustre cette situation avec des anecdotes personnelles : des cigarettes Lucky Strike vendues à 100 francs le paquet, de l’essence américaine à 100 francs le litre, et une boîte de corned pork de Chicago vendue à 275 francs. Ces exemples montrent la dépendance de la France aux produits américains, même vendus à des prix exorbitants sur le marché noir.
L’auteur continue en notant que les Américains et les Canadiens envisagent de mener des enquêtes sur le marché noir en France, soulignant l’ironie et l’hypocrisie de cette situation.
Il évoque ensuite la situation des Belges, comparant leur relative abondance alimentaire à la pénurie française, et critique implicitement la politique française qui refuse de se soumettre aux conditions étrangères en échange d’une aide alimentaire.
L’article se termine par une remarque sarcastique sur l’affichage d’un boucher annonçant « os à volonté », un commentaire amer sur la rareté de la viande en France. Grosrichard conclut que les Français sont déterminés à rester maîtres chez eux, même si cela signifie endurer des difficultés considérables.
En somme, ‘La Grande Ceinture’ utilise l’humour noir pour commenter la situation difficile de la France d’après-guerre, les promesses non tenues des alliés, et la résistance française à céder aux pressions étrangères, tout en soulignant l’absurdité et les contradictions de la période. »
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