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N° 13 du Canard Enchaîné – 27 Septembre 1916

N° 13 du Canard Enchaîné – 27 Septembre 1916

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Réflexions d’un simple pékin, par Gustave Henervé 

Parodie des journalistes de la grande presse, qui écrivent le soir les ragots qu’ils ont ramassés le matin chez le coiffeur ou au bistrot, ce que le lecteur veut lire en somme… – Par dérision vis à vis de Gustave Hervé, directeur de La Victoire, il signe sous le pseudo de Gustave Henervé 

Le perroquet mort, dessin de Bour qui illustre la censure : une perruche morte dans sa cage, femme éplorée au premier plan. La légende ? « Un esprit intelligent aurait donné le coup de grâce avec la seule phrase : “jusqu’au bout.” » Entre humour noir et satire du jusqu’au-boutisme, le Canard attaque le langage des bellicistes.

La barbe ! dessin de Lucien Laforge


ancienne trace d’humidité n’affectant pas la lecture, bien visible sur l’image et présente sur les 4 pages

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Réflexions d'un simple pékin, par Gustave Henervé 

À la fin septembre 1916, Le Canard enchaîné donne la parole à « Gustave Henervé », pseudonyme facétieux d’Henri Béraud, futur journaliste à la plume redoutée. Avec son article « Réflexions d’un simple Pékin », Béraud déploie un humour féroce pour moquer ces « stratèges de bistrot » qui, loin du front, s’improvisent conseillers militaires du gouvernement.

Le texte s’ouvre sur une énumération railleuse : « neurasthéniques, froussards, Pères-la-panique, vieilles barbes, pacifistes bêlants, constipés et eunuques ». Tous sont mis dans le même sac, celui de ceux qui, après deux ans de guerre, n’ont encore rien compris. Face à eux, Béraud glorifie le « peuple lucide » qui, avec son gros bon sens, a saisi l’essentiel : l’union fait la force, et c’est au front qu’on chasse l’ennemi.

Mais la cible principale n’est pas tant les défaitistes que ces journalistes qui remplissent leurs colonnes de « conseils » et de « critiques » au ton professoral. Béraud décrit avec ironie sa propre méthode : il flâne dans les cafés, s’imprègne des conversations populaires, puis rédige un article en adoptant l’air sentencieux d’un Sarcey de la guerre. Soudain, chacun se rêve stratège, proposant un débarquement au Japon ou une route militaire par Suez. Derrière cette galerie de prétendus experts, c’est la presse d’opinion elle-même que l’auteur ridiculise, prompt à s’emparer des rumeurs de comptoir pour en faire des vérités imprimées.

Le style est alerte, saturé de dialogues imaginaires, d’exagérations et de piques savoureuses. Béraud joue les naïfs pour mieux démontrer l’absurdité d’un discours patriotard qui se nourrit d’air du temps et de bavardages. Dans un encadré final, « Le point de vue du fumiste », il renforce encore la charge en poussant à l’absurde : après tout, si tout le monde a son mot à dire, pourquoi pas les fumistes eux-mêmes ?

Avec ce texte, le jeune Canard confirme sa vocation : faire du rire une arme critique contre la presse installée, dénoncer les faux experts et rappeler que, loin des colonnes péremptoires, la guerre se joue ailleurs — dans la boue de Verdun, pas dans les cafés du boulevard.