L’article « NE FORCEZ PAS sur le mandarin ! » par R. Tréno publié dans Le Canard Enchaîné le 26 mars 1947 utilise une satire pointue pour critiquer la gestion politique française de l’époque, notamment en ce qui concerne la situation en Indochine et les réactions des responsables politiques.

Tréno commence par se moquer de la réponse de M. Ramadier à une question sur la crise en Indochine, soulignant son étonnement et son déni de l’existence de cette crise. Cette réaction sert à illustrer une ignorance ou une indifférence feinte des dirigeants politiques face à des problèmes sérieux.

L’article tourne autour du concept de « chinoiseries », une métaphore pour décrire les actions politiques complexes et souvent incompréhensibles pour le public. Tréno critique l’ambiguïté des décisions politiques françaises concernant l’Indochine, en les comparant à des jeux de mots et des manœuvres diplomatiques sans réel impact concret.

Tréno se moque également des actions politiques qui semblent plus symboliques que pragmatiques. Par exemple, il mentionne le Rassemblement des gauches qui vote pour la rupture avec le gouvernement mais décide que leurs ministres resteront en poste, une contradiction absurde soulignée comme une autre manifestation des « chinoiseries » politiques.

L’article aborde également les relations franco-vietnamiennes tendues à l’époque. Tréno critique l’arrestation d’un délégué vietnamien sous des accusations d’assassinat, malgré le fait que ce même individu avait été reçu officiellement en France auparavant. Cette critique pointe du doigt l’incohérence et l’opportunisme de la politique étrangère française.

Tréno utilise des références culturelles chinoises, comme le mah-jong et les mandarins, pour renforcer son argumentation satirique. Ces références contribuent à l’atmosphère comique tout en critiquant la complexité et parfois l’absurdité des décisions politiques françaises.

En résumé, « NE FORCEZ PAS sur le mandarin ! » est un article satirique qui utilise l’humour pour critiquer la politique française, en particulier la gestion de la crise en Indochine et les réactions des dirigeants politiques face à cette crise. Tréno dépeint un tableau d’incohérence politique et d’indifférence délibérée, utilisant des métaphores et des références culturelles pour accentuer ses critiques.