N° 1392 du Canard Enchaîné – 25 Juin 1947
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Plus fort qu’à Mâcon – Tous les Français empoisonnés ! – Dans cet article satirique publié le 25 juin 1947 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno décrit de manière humoristique et acerbe une nouvelle « affaire d’empoisonnement » qui touche des millions de Français. Cependant, il ne s’agit pas d’un empoisonnement physique, mais d’un empoisonnement financier causé par une substance fictive nommée « fiscaline ».
Le texte commence par expliquer que cette fiscaline affecte les Français à travers leur portefeuille, provoquant une détérioration rapide de leur situation économique et de leur moral. Tréno décrit les symptômes de cet empoisonnement : un changement de teint des victimes et une tendance à se plaindre constamment.
L’auteur identifie l’empoisonneur comme un individu fréquentant Matignon et le Palais-Bourbon, équipé d’une seringue imaginaire et arborant un sourire ambigu. Ce personnage fictif, doté d’un nom de compositeur, aurait d’abord ciblé les membres du gouvernement. Lors d’une réunion, les ministres auraient trouvé une lettre contenant des « Projets financiers » sur leur bureau. En les lisant, ils auraient éprouvé des symptômes allant du pâlissement à des douleurs abdominales intenses, les faisant hurler de douleur.
Cette contamination imaginaire aurait ensuite touché les partis politiques, en particulier le parti socialiste, qui aurait subi des querelles internes violentes. La Commission des finances aurait tenté de rejeter ces projets financiers toxiques, mais aurait échoué à plusieurs reprises. Les députés et l’ensemble du pays auraient été affectés de la même manière.
Tréno souligne que certaines personnes ont échappé à cet empoisonnement grâce à leur statut. Les militaires en uniforme et les membres des conseils d’administration, protégés par le tapis vert de leurs réunions, seraient moins affectés. En revanche, les citoyens ordinaires, en particulier ceux des milieux populaires, subiraient des ravages terrifiants.
Le ton satirique de Tréno met en lumière la situation économique difficile de la France en 1947, exacerbée par des politiques fiscales impopulaires et perçues comme oppressives par la population. Ce texte illustre, à travers l’humour noir et l’exagération, la frustration et l’exaspération des Français face à une fiscalité écrasante et à une gestion gouvernementale critiquée.
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