N° 1407 du Canard Enchaîné – 8 Octobre 1947
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Cinéma: LE FILM QUE L’ON PEUT VOIR CETTE SEMAINE : Quai des orfèvres – après le ‘Corbeau’, le ‘poulet' » par Citoyen Cane est une critique mordante et sarcastique du film policier « Quai des Orfèvres » réalisé par Henri-Georges Clouzot. L’auteur, Citoyen Cane, commence par dépeindre une atmosphère oppressante et réaliste dans laquelle le film plonge le spectateur, comparant l’expérience à celle d’être constamment surveillé par la police, créant un sentiment d’inconfort.
La critique souligne la capacité de Clouzot à créer un climat lourd et suffocant, similaire à son précédent film, « Le Corbeau ». Cependant, là où « Le Corbeau » explorait les méfaits des lettres anonymes dans une petite ville, « Quai des Orfèvres » se concentre sur une enquête policière avec un inspecteur joué par Louis Jouvet. Citoyen Cane fait l’éloge de la performance de Jouvet et du réalisme de la représentation de la police judiciaire, presque documentaire, tout en déplorant la manière dont la police est souvent perçue comme désagréable.
Le critique mentionne également l’attention du film aux détails et à l’atmosphère, créant une tension palpable et une immersion totale dans le monde des criminels et des policiers. Les performances des acteurs, notamment Bernard Blier dans le rôle du mari jaloux et accusé à tort, sont saluées pour leur authenticité et leur intensité.
Cependant, Citoyen Cane pointe une incohérence majeure dans l’intrigue : la victime est tuée d’une balle dans le cœur, un fait qui, selon toute logique, aurait dû être rapporté par les journaux, rendant l’ignorance de ce détail par les personnages invraisemblable. Malgré cette critique, l’auteur reconnaît que le film est si bien réalisé que cette incohérence ne devient apparente qu’après réflexion.
La critique se termine sur une note de lassitude, exprimant que les récits tournant autour des milieux criminels et policiers commencent à lasser. Citoyen Cane compare cette surabondance de films noirs à des explorations des égouts, amusantes une fois mais désagréables à la longue.
En somme, l’article est une critique acerbe mais admirative du talent de Clouzot et de ses acteurs, tout en exprimant une fatigue face aux récits centrés sur la criminalité et les enquêtes policières.
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