N° 1412 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1947
N° 1412 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1947
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Dans son article du 12 novembre 1947 dans Le Canard Enchaîné, intitulé « Réponse à M. Pierre Hervé », R. Tréno répond aux critiques de Pierre Hervé, membre du Parti Communiste Français et rédacteur à L’Humanité. Hervé avait accusé Tréno d’être un « bateleur du parti américain », insinuant que Tréno défendait les intérêts américains dans ses écrits.
Tréno commence par rappeler son article précédent où il soulignait la difficulté de sortir des dichotomies politiques de l’époque, résumées par les camps américain et russe. Il explique qu’il avait tenté de s’écarter de cette polarisation en se distançant des figures symboliques comme le baron, le général, et le curé, qui représentaient des influences diverses.
Réfutant les accusations de Hervé, Tréno refuse de répondre en des termes similaires, qu’il pourrait facilement inverser en traitant Hervé de « bateleur de la Volga ». Il insiste sur le fait qu’il ne fréquente aucune ambassade, pas même celle des États-Unis, et n’a aucune intention de le faire, contrairement à Hervé, qui, selon Tréno, affiche fièrement son appartenance au camp soviétique.
Tréno exprime son mépris pour le monde diplomatique, préférant les interactions plus authentiques avec des amis travailleurs et enseignants, symboles de la classe ouvrière et intellectuelle française. Il souligne l’ironie des révolutions qui, lorsqu’elles accumulent trop d’anniversaires, deviennent des révolutions à refaire, perdant leur impact initial.
L’auteur se montre plus enthousiaste à l’idée de célébrer une nouvelle révolution française, s’il a la chance de voir un tel événement. Il critique l’opposition artificielle entre les métallos communistes et les instituteurs socialistes, espérant leur réconciliation pour une cause commune. Tréno anticipe que tant que ces groupes restent divisés, ils risquent de se retrouver dans des camps opposés, voire derrière des barbelés, une image forte qui évoque la répression et l’emprisonnement.
En conclusion, Tréno affirme son indépendance d’opinion, soulignant qu’il n’a pas besoin de directives de quelconques puissances étrangères pour exprimer ses vues, ni d’Amérique ni de Varsovie, symbolisant ainsi sa liberté intellectuelle face aux influences externes. Cette réponse montre son engagement à maintenir une position critique et indépendante, refusant de se laisser étiqueter ou manipuler par les factions politiques de l’époque.
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