N° 1417 du Canard Enchaîné – 17 Décembre 1947
N° 1417 du Canard Enchaîné – 17 Décembre 1947
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Jean-Paul Lacroix, dans son article intitulé « A l’instar des Américains Les mineurs du Nord renvoient des poulets à M. Jules Moch », use de la satire pour critiquer la situation politique et sociale en France à l’époque. En se moquant des initiatives américaines et françaises, l’auteur dépeint une image à la fois humoristique et acérée des tensions sociales et des réactions gouvernementales.
Lacroix commence par faire référence à une initiative américaine où le président Truman avait organisé une « Journée sans poulet » pour aider l’Europe en interdisant la consommation de volaille ce jour-là. En réaction, les travailleurs du secteur avicole, indignés, avaient envoyé leurs excédents de poulets à Truman, ce qui avait obligé le président à abroger la loi pour stopper l’afflux de volailles. Lacroix utilise cette anecdote pour introduire une comparaison avec les mineurs français.
Les mineurs du nord de la France, pour protester contre les nombreuses « Journées avec poulets » imposées par le gouvernement, ont renvoyé à Jules Moch, ministre de l’Intérieur, des colis remplis de poulets. Lacroix souligne que ces poulets représentent des « variétés de gallinacés particulièrement agressives, » ornés de « fortes moustaches » et dotés d’une « garde particulièrement mobile, » une métaphore évidente pour désigner les gendarmes ou les forces de l’ordre, symbolisant la répression.
L’afflux de ces « poulets » au ministère de l’Intérieur crée une situation absurde et comique. Les colis, soigneusement emballés, sont adressés avec une touche d’humour noir, certains étant même destinés à « M. Jules coq. » Lacroix joue sur les mots et les images, évoquant la « couveuse de la rue des Saucées, » une allusion à la gestion par l’État des situations de crise, tout en rappelant le confort domestique de tremper des mouillettes dans des œufs à la coque.
Le ton de l’article est ironique et critique, utilisant l’humour pour souligner l’absurdité des mesures gouvernementales et la frustration des travailleurs. Lacroix met en lumière l’inadéquation des réponses politiques aux besoins réels des travailleurs et le décalage entre les initiatives symboliques et les problèmes concrets.
En conclusion, l’article de Jean-Paul Lacroix est une satire efficace qui utilise une anecdote humoristique pour critiquer la situation sociale et politique en France en 1947. À travers des métaphores et des jeux de mots, il dénonce l’incompréhension et l’inefficacité des mesures gouvernementales face aux revendications légitimes des travailleurs.
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